Strasbourg, Terra Nova, le débat et ses coulisses

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__Le Nouvel Observateur et la fondation Terra Nova (proche de DSK) organisaient vendredi et samedi des journées de débat à Strasbourg, autour du thème « 100 idées pour la France ».__

__J’y ai donc été invitée par Terra Nova en tant que co-présidente du Parti de Gauche.__

Vu l’angle d’approche, lors du premier contact, j’ai demandé à intervenir sur __« Salaire maximum et revenu maximum »__. Or en retour la réponse a été « Égalité salariale ». Étant la seule intervenante invitée pour le PG, j’ai demandé un sujet plus large. En effet, de nombreux débats étant forcément organisés en parallèle, je savais bien qu’un sujet aussi pointu attirerait peu de monde. __Je préférais donc l’aborder au sein d’un débat plus vaste portant sur les salaires. Mais ma demande n’a pas été retenue, car un tel débat était bien prévu, mais entre Martin Hirsch et Laurence Parisot, et bizarrement je n’étais pas souhaitée en troisième invitée sur le sujet !__
Il m’a alors été proposé de débattre de __« La place de l’État dans l’économie »__. J’ai accepté et commencé à préparer. Mais un nouvel appel m’indiquait que finalement ce n’était plus possible et la commande devenait __« Faut-il tuer le capitalisme financier ? »__. J’ai de nouveau accepté, mais pour ensuite apprendre que cela aurait lieu le vendredi. Or je ne pouvais pas. Il m’a alors été proposé un débat avec Nicole Maestracci de la FNARS. Comme si nous avions eu de telles divergences que cela pouvait alimenter un débat digne de nom ! __Là, la moutarde m’est montée au nez et j’ai refusé, trouvant que tout cela commençait à bien faire. Et j’ai dit leur fait à Terra Nova : le PG n’était demandeur de rien, c’est eux qui souhaitaient nous inviter. Donc soit j’étais traitée comme les dirigeants des autres partis politiques, soit je ne venais pas.__ Ils m’ont évidemment juré, la main sur le cœur, qu’il n’y avait aucune mauvaise volonté de leur part, que tout le monde était traité de la même façon, que ce n’était pas facile à organiser, et que par ailleurs, si j’avais accepté l’égalité salariale, il n’y aurait pas eu de changement. __Mais dans les faits…__ il aura aussi fallu que je proteste pour que mon nom apparaisse sur le programme, le débat sur « Faut-il tuer le capitalisme financier ? » a bien eu lieu le samedi et jusqu’au bout, l’apparition de mon titre de députée aura été refusée, contrairement à tous les autres parlementaires !

__Finalement, il m’a été proposé de me joindre au débat sur «L’après pétrole » avec Eva Joly (EELV) et Aurélie Filippetti (PS).__ Le débat s’est déroulé devant environ 200 personnes. J’ai pu y développer la conception globale de l’écologie portée par le PG et le refus de laisser au marché les choix économiques. J’ai y aussi présenté notre concept de planification écologique. L’audace politique et la volonté de faire reculer le marché ont été très applaudis.

Les différences avec les deux autres intervenantes sont clairement apparues, Aurélie Filippetti pour le PS défendant la fiscalité comme instrument de réorientation économique et Eva Joly ayant du mal à présenter une vision globale, même si cela peut paraître surprenant de quelqu’un parlant au nom d’EELV.


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