Sale temps pour le social

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Les jours passent et se ressemblent malheureusement avec de plus en plus d’annonces anti-sociales. Comme les caisses de l’état ont été vidées par les cadeaux fiscaux faits à l’été dernier avec la fameuse loi TEPA et que parallèlement la crise économique internationale s’amplifie, le gouvernement récupèrent dans les poches des français modestes et moyens ce qu’il a si abusivement distribué à ceux qui n’avaient pas de problème de fin de mois. Il apparait que les exonérations de cotisations sur les heures supplémentaires ont surtout permis des effets d’aubaine. Il n’y a pas plus d’heures supplémentaires qu’avant, ce qui n’est pas très étonnant car nous ne sommes pas en phase d’expansion économique. Et encore heureusement que nous sommes en pleine période de départs à la retraite massifs liés au papy boom, cela entraine une diminution du chômage, sinon la situation serait encore plus catastrophique.
L’annonce de la suppression de la carte famille SNCF est typique de cette politique gribouille dont le seul axe est ne pas toucher aux exonérations fiscales et d’impôts divers octroyés l’été dernier. Que représentent 70 millions d’euros dans le budget de l’état ? Rien. Et pourtant il s’en est fallu de peu que cette carte disparaisse. Que deviennent les billets congés payés ? il va nous falloir reste vigilants. Et après la carte famille, on apprend maintenant qu’un décret a été promulgué discrètement qui revient à baisser le montant des allocations familiales. Et pour quelle raison ? Pour payer l’allocation de garde d’enfants à domicile. Vieille méthode qui consiste à déshabiller Pierre pour habiller Paul.

Se soigner revient de plus en plus cher avec les franchises, la multiplication des soins non remboursés et le développement sans frein des dépassements d’honoraires. Qu’imaginent le gouvernement ? une nouvelle franchise et le déremboursement total de certains soins comme l’optique. Une bonne vue serait donc considérée comme du confort ? Mais comment les enfants apprendront-ils à lire sans lunettes si les parents ne peuvent plus payer ? et comment assurer son boulot dans de bonnes conditions ? Autres pistes gouvernementales, diminuer les remboursements des médicaments des patients pris en charge en affection longue durée (ALD : cancer, diabète, maladies rares etc …). Encore une fois ce sont les patients qui vont payer, mais pas question de toucher aux quelques médecins et autres patriciens de la médecine qui abusent. Par contre les médecins qui s’occupent de leurs patients de façon préventive et en leur consacrant du temps sont victimes de tracasseries de la part de la CNAM.

Pour essayer de respecter l’engagement de constructions de logements sociaux, nouvelle trouvaille : il suffit de diminuer le nombre de demandeurs en baissant les plafonds d’accès. Pourtant en Ile-de-France il devient très difficile d’arriver à trouver un logement dans le secteur privé compte tenu du montant des loyers et des exigences des bailleurs.

Et pour faire faire des économies au budget de l’état, la seule solution proposée est la réduction du nombre de fonctionnaires sur des critères purement statistiques. C’est ainsi qu’on en arrive à réduire le nombre d’enseignants sur la base de moyenne qui sont assez peu significatives car il y a des secteurs où les effectifs sont élevés et d’autres faibles (notamment dans certaines zones rurales ou certains quartiers de ville) et sans se poser la question de quelle éducation notre pays a besoin.

Mais ce gouvernement est passé maitre dans l’art du discours pour enrober des politiques désastreuses. Il y aurait de quoi écrire une thèse sur la maitrise des concepts nécessaires à tromper l’opinion publique.


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