Retraites : pas de consensus sur le dos des salariés

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Le Parti de Gauche dénonce les projets de réforme des retraites du gouvernement, qui conduiraient à une nouvelle dégradation des pensions, après celles provoquées par les réformes Balladur de 1993 et Fillon de 2003.
La solution n’est pas dans un nouvel allongement de la durée de cotisation, impossible à atteindre pour des salariés de plus en plus victimes de carrières écourtées par les difficultés d’entrée ou les sorties anticipées du marché du travail, ou incomplètes par suite de chômage et de précarité.

Elle n’est pas non plus dans un changement de système (par point ou notionnel) qui n’a pour but que la baisse des pensions.

Elle n’est pas davantage dans les concessions par avance auxquelles nous a habitué une certaine gauche d’accompagnement, comme nous en donnent encore l’exemple récemment Martine Aubry (PS) ou Jean-Vincent Placé (Verts), déclarant respectivement que l’âge légal de départ «va aller très certainement vers 61 ou 62 ans » ou que « l’allongement de la durée du travail est inéluctable » . Alors que la multiplication des plans de licenciements frappe massivement des salariés de 50 ans et plus, il est indécent de proposer de reporter l’âge de départ en retraite, vouant ainsi des milliers de salariés à la pauvreté car sans espoir de retrouver un travail. Ce report se ferait de plus au détriment des salariés ayant commencé à travailler jeunes et occupant en général les postes de travail les plus pénibles.

La solution est dans la mobilisation contre les projets néfastes du gouvernement, la réaffirmation du droit à une retraite à taux plein à 60 ans, un élargissement du financement par une nouvelle répartition des richesses, un renforcement de la solidarité, de la justice et de l’égalité au sein de notre système de retraite par répartition afin d’assurer à toutes et tous les moyens de bien vivre leur retraite.


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