Retour sur une victoire et rentrée parlementaire

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Entre les besoins de l’installation pour ce nouveau mandat et l’épuisement physique qui s’est fait doublement sentir une fois passés les résultats, j’ai quelque peu délaissé le blog ces derniers 15 jours.
++__Retour sur un dimanche soir victorieux__++

L’attente des résultats s’est faite à ma permanence de campagne, mais très vite les informations sur les premières centaines montraient des signes évidents de victoire. Nous avions sélectionné quelques bureaux de vote que nous savions “tangents”. Or non seulement les premières remontées étaient positives, mais elles étaient mêmes meilleures que ce que nous espérions. Ainsi je n’ai pas eu à attendre la totalité des résultats pour savoir que j’étais réélue.

Outre la satisfaction politique, il y avait aussi un plaisir personnel à battre un adversaire qui s’était comporté de façon relativement odieuse pendant cette campagne et souvent à la limite de la légalité. Il en a trop fait, entre les attaques personnelles dénuées de fondement, les collages sauvages massif et les appels téléphoniques par automate y compris auprès d’électeurs inscrits sur la liste rouge, ce qui est totalement illégal.

__L’écart de voix, 3156, est clair et sans appel.__

Trois éléments se conjuguent pour expliquer cette victoire : la tendance nationale, qui certes a vu gagner l’UMP, ce qui après la victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle était attendu, mais a donné plus de députés d’opposition que dans l’assemblée sortante (228 au lieu de 184) ; la tendance parisienne qui a vu l’ensemble des députés sortants PS et Verts être réélus mais aussi Sandrine Mazetier battre Arno Klarsfeld dans la 8ème circonscription (partie du 12ème arrondissement) soit __13 députés sur 21 à Paris__ ; et enfin la reconnaissance du travail effectué pendant ces 5 ans.

Nous avons donc fait la fête le dimanche soir.

Et puis, très vite il a fallu se remettre au boulot. __Première interrogation : où siéger ?__ Nous sommes cette fois-ci 4 députés Verts au lieu de 3 dans la précédente mandature. Mais de toute façon bien loin du nombre, 20, pour faire un groupe. Nous avons donc engagé des discussions avec les députés du PRG et des députés divers gauche notamment des DOM-TOM pour constituer un grand groupe de députés de gauche non socialistes pouvant donc inclure aussi les députés communistes. Tout avançait bien quand le mardi 26 à 9 heures du matin le PRG nous a annoncé que finalement ses députés intégraient le groupe Socialiste. Ne souhaitant pas rester non-inscrits car cela limite énormément les possibilités d’intervention, et les députés communistes ne pouvant eux-mêmes constituer un groupe faute d’atteindre le nombre suffisant (15 PC+2 apparentés), nous avons entamé des discussions pour la constitution d’un groupe technique. __Ce groupe regroupe donc des députés communistes, républicains, Verts et des Dom-Tom et s’appelle le groupe Gauche Démocrate et Républicaine (GDR).__ Il se situe clairement dans l’opposition au gouvernement mais, dans ce cadre là, ses membres ont la liberté de vote et d’expression. Déclaration de constitution du groupe : [http://www.assemblee-nationale.fr/13/qui/declarations-groupes.asp#GDR]

__Pourquoi ne pas avoir fait un seul grand groupe de gauche, diront certains ?__ Les possibilités d’intervention dépendent aussi du nombre de groupes déclarés. A partir du moment où la droite a 2 groupes, UMP et Nouveau Centre (l’UDF ralliée à l’UMP), elle a forcément droit à 2 prises de parole en tant que groupe dans les débats. Il n’est donc pas inintéressant que l’opposition ait aussi 2 prises de parole. D’autres me diront mais pourquoi ne pas être rattaché au groupe Socialiste plutôt que faire un groupe avec le PC ? Le groupe Gauche Démocrate et Républicaine, en étant plus petit, permet plus de représentation et d’intervention que si les 4 députés Verts s’étaient rattachés au groupe PS. C’est ainsi que je vais pouvoir siéger à la “Délégation aux Droits des Femmes” et à La “Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale”.

Par ailleurs, les accords de constitution du groupe prévoit une présidence tournante, puisqu’il ne s’agit pas de dire qu’une composante politique a plus d’importance qu’une autre. Le premier président est Jean-Claude Sandrier, député du Cher (Vierzon, PC). Moi-même et Huguette Bello (députée de la Réunion) sommes vice-présidentes; Nous serons donc, lorsque viendra notre tour, les premières femmes présidentes d’un groupe politique de l’Assemblée Nationale.


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