Qui a peur du débat sur le Grand marché Transatlantique ?

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Au moment où plus personne ne croit à ses annonces constamment contredites par les faits (chômage, reprise économique..), le Président de la République publie une tribune intitulée l »Europe que je veux ».

L’Europe qu’il nous propose c’est celle de la finance et de la compétition. Il y ressort le vieux disque rayé de l’Europe de la paix et de l’Europe protectrice. Il y reproduit le même type de promesses que celles faites lors de sa campagne électorale et qu’il s’est empressé d’oublier une fois élu : fin de l’austérité, encadrement de la finance, transition énergétique et lutte contre le réchauffement climatique. Il propose comme seul horizon de faire « de son grand marché un atout dans la mondialisation ». Qui croit-il tromper en recommandant «  une Europe qui en termine avec la concurrence sociale et fiscale. »? Qui croit-il convaincre ?

Nous le disons clairement : il n’est pas possible de construire une Europe sociale dans le cadre des traités existants qui corsètent l’Europe dans la concurrence libre et non faussée, interdisant ainsi à tous les pays d’avoir un projet social, démocratique et écologique.

Mais la façon dont François Hollande caricature les propositions du Front de Gauche, y compris en nous insultant «  D’autres veulent tout simplement déconstruire l’Europe. Rompre tout ou partie des engagements, déchirer les traités, rétablir les droits de douane et les guérites de la police des frontières…Ceux-là, qui se prétendent patriotes, ne croient plus en la France. ». est significative. Nos arguments commencent à porter.

Dans le même registre, Jean-Christophe Cambadélis, nouveau premier secrétaire du PS, se permet de reprocher à France 2 d’organiser un débat sur l’Europe le 22 mai avec les dirigeants de parti dont Jean-Luc Mélenchon. Aurait-il peur de ne pas être à la hauteur ? Ce débat sera le seul sur les chaînes publiques de télévision mais c’est encore trop pour le PS.

Il nous faut donc plus que jamais continuer notre travail d’information et d’éducation notamment sur le Grand Marché Transatlantique que voudraient nous imposer les libéraux, droite et PS réunis. Lorsqu’on voit la volonté de F. Hollande de dissimuler les conséquences du GMT en termes d’abandon des normes sociales, sanitaires, environnementales, notre tâche plus que jamais est de faire la lumière sur son contenu. Puis de convaincre les électeurs que la seule garantie pour l’empêcher c’est d’abord de se mobiliser puis de voter Front de Gauche le 25 mai.


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