Plus rien ne nous arrêtera

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Il y a eu la Bastille et ces 120 000 personnes, et toutes celles et tous ceux qui y étaient font depuis de beaux rêves et se réveillent tous les matins, le coeur joyeux, en se disant que nous vivons un moment fantastique, que le temps où on nous faisait taire est derrière nous. Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps lorsqu’on osait parler d’un autre partage des richesses, on se faisait traiter de ringard, d’attardé, de qui ne comprenait rien à l’économie, à la modernité. Mais la campagne du Front de Gauche a réimposé cette thématique ainsi que la nécessité d’arrêter les délocalisations et de maintenir une industrie en France. Ainsi à Lille, mardi, il me revenait d’intervenir sur ce sujet avant Pierre Laurent et évidemment Jean-Luc Mélenchon. Nous attendions pour nous diriger vers la salle, lorsqu’une camarade est venue nous dire que la sécurité du Zénith avait décidé de ne plus laisser entrer de personnes supplémentaires dans la salle car il y avait déjà trop de monde. Il faut dire que dans ces meetings, vu l’affluence, pour permettre au maximum de personnes d’entrer, on enlève tout simplement la majorité des sièges, n’en laissant que quelques rangées sur le côté pour les personnes âgées ou ne pouvant rester debout. Donc pour toutes les autres, c’est debout pendant un peu plus de deux heures et même trois heures voire plus pour celles et ceux qui veulent arriver tôt pour être devant.

Ceux qui n’ont pu entrer restaient donc dehors où un grand écran avait été installé. Mais très vite l’espace disponible n’a plus suffi et les personnes commençant à descendre sur la chaussée, nos militants ont dû décider d’interrrompre la circulation. En réalité ils avaient anticipé et averti la préfecture mais ils n’avaient pas été crus. Le Directeur de la Sécurité Publique s’est donc déplacé pour constater de visu que la solution la plus raisonnable était de couper la circulation pour éviter tout risque d’accident inutile. Pensant à tous ces pauvres gens qui allaient devoir rester dehors, nous sommes sortis sur une terrasse qui surplombait pour les saluer. C’était vraiment impressionnant. Ensuite l’entrée dans la salle fut comme à chaque fois maintenant un véritable exploit. Des camarades belges, venus à 500 avec leur syndicat, la FGTB (Fédération Général du Travail de Belgique) avaient tenu à assurer la partie du service d’ordre qui devait permettre d’atteindre la tribune. Merci à eux car cela fut vraiment très physique ! Et une fois sur la tribune, quelle impression, ces milliers de visages tournés vers nous, avides d’écouter mais aussi de vibrer et tant de jeunes, filles et garçons. Dans les meetings que j’ai faits c’est la première fois que j’en vois autant. Je regardais cette salle et ces images projetées des milliers de personnes restées à l’extérieur. Quel bonheur et quelle responsabilité ! Plus rien ne sera comme avant.


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