Lundi 14 septembre – 19h – salle Jean Dame – solidarité avec l’USTKE ——————————–

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Des syndicalistes de l’USTKE (Union des syndicats des travailleurs kanaks et des exploités) sont en prison depuis le mois de juin. Jacques Boutault invite à une soirée de solidarité lundi 14 septembre à 19h, Espace Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, 75002 Paris (métro Sentier). Je ne pourrai malheureusement pas être présente, mais je relaie cette invitation.

Participeront au meeting : Alphonse Pujapujane (vice président de l’USTKE), Georges Mandaoué (vice-président du Parti Travailliste), André Vama (président de Rheebu Nuu), Thierry Kameromoin (responsable de l’Union Calédonienne),

en présence de : Elie Domota (LKP), Olivier Besancenot (NPA), José Bové (député européen, Europe Ecologie), Bruno Dalberto (CGT), Christian Mahieux (Solidaires), Alain Mosconi (STC).

Vous trouverez plus d’éléments sur la répression syndicale contre l’USTKE dans l’extrait de l’invitation du maire du 2e reproduit ci-dessous.
Le 29 juin 2009 en Nouvelle-Calédonie, vingt huit militants de l’USTKE (Union des syndicats des travailleurs kanaks et des exploités) ont été condamnés à des peines de prison. Pour six d’entre eux, un mandat de dépôt a été prononcé à l’audience, ils sont depuis incarcérés à Nouméa.

C’est la direction du syndicat qui est visée par ce jugement, dont le président Gérard Jodar (un an de prison ferme).

Le motif officiel de la condamnation est «  »entrave à la circulation d’un aéronef » » : le jeudi 28 mai, une journée de mobilisation était organisée par l’USTKE devant l’aérodrome de Nouméa en soutien aux salariés d’Air Calédonie en lutte depuis 2 mois contre un licenciement abusif. Les gendarmes mobiles et le GIPN sont intervenus violemment par des tirs de flash-balls et de grenades lacrymogènes. Vingt huit militants se sont réfugiés dans un avion vide pour se protéger des gaz lacrymogènes. A l’heure de l’intervention aucun avion ne circulait et c’est l’intervention policière qui a désorganisé le trafic par la suite.

Le verdict rendu est un verdict politique contre le syndicat indépendantiste. Le pouvoir cherche à museler la première organisation du territoire qui défend les droits de tous les travailleurs, qu’ils soient kanaks ou d’autres origines.

Depuis l’incarcération des syndicalistes, un collectif de soutien s’est formé en Nouvelle-Calédonie, composé de partis politiques, de syndicats, d’associations de jeunes des quartiers, du comité écologiste Rhebuu Nuu, de coutumiers, de personnalités du monde social et de l’église…

Ce collectif a décidé de créer un observatoire des droits de l’homme, y compris les droits autochtones, et de tenir à jour un livre blanc sur les atteintes à ces droits en Kanaky.

Une délégation du collectif se déplacera en France métropolitaine du 9 au 20 septembre 2009 pour communiquer et interpeler des personnalités et organisations politiques, syndicales et juridiques sur les atteintes aux droits de l’Homme par la France en Nouvelle-Calédonie.

Le 15 septembre, le tribunal de Nouméa annoncera le verdict du procès en appel (au cours duquel le procureur a requis, entre autre, 15 mois de prison ferme pour Gérard Jodar).

Comme il y a dix heures de décalage horaire avec Nouméa, le verdict tombera au moment de notre meeting.

La délégation kanak sera composée de :

* Alphonse PUJAPUJANE (vice-président de l’USTKE)

* Georges MANDAOUÉ (vice-président du Parti Travailliste, élu à la Province Nord et ex-Sénateur coutumier pendant dix ans)

* André VAMA (président du comité Rheebu Nuu)

* Thierry KAMEROMOIN (responsable de l’Union Calédonienne)

avec la participation de : José BOVÉ (député européen, Europe Ecologie), Elie DOMOTA (LKP), Olivier BESANCENOT (NPA), Bruno DALBERTO
(CGT), Christian MAHIEUX (Solidaires).

Vous pouvez également consulter le site [Solidarité Kanaky|http://solidaritekanaky.org/|fr].


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