Taxe carbone. Premiers bénéficiaires : le nucléaire et le transport routier !

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La raison d’être d’une fiscalité écologique est de provoquer des changements des comportements économiques, individuels ou collectifs, les plus destructeurs pour la planète. De ce point de vue, Sarkozy a tout faux.
Sur le principe, il est juste de taxer les activités polluantes en tenant compte de leur impact écologique. A l’heure où plus personne ne nie les dangers des dérèglements climatiques, non seulement pour la planète mais plus directement pour la survie de l’humanité, il serait inconscient de ne rien faire. Il serait tout aussi inadmissible de laisser croire que le capitalisme pourrait tout réguler, selon les aléas de la spéculation sur le marché des droits à polluer de la finance carbone.

La raison d’être d’une fiscalité écologique est de provoquer des changements des comportements économiques, individuels ou collectifs, les plus destructeurs pour la planète.

De ce point de vue, Sarkozy a tout faux.

Alors qu’ils ne seront plus soumis à la taxe professionnelle, les __transports routiers__ seront aussi exonérés de la taxe carbone. Il faudrait pourtant réduire leur utilisation car ils sont l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre.
De même, l’électricité sera aussi exonérée de la taxe carbone, provoquant donc une incitation au report vers cette énergie, principalement d’origine __nucléaire__.

Le crédit d’impôt forfaitaire annoncé par Sarkozy va aboutir à des absurdités : des ménages n’ayant pas à payer la taxe carbone recevront une compensation quels que soient leurs revenus, pendant que d’autres, __plus modestes, seront frappés de plein fouet__.

L’objectif devrait être la réduction de la consommation énergétique globale. La fiscalité énergétique n’a eu de sens que si elle est juste socialement et si elle est accompagnée de __politiques actives des pouvoirs publics pour développer la sobriété énergétique__.


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