KOKOPELLI condamné : biodiversité, la fin des illusions

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Les instances internationales, Europe comme ONU, le Sénat comme des scientifiques ou des agronomes, affirment tous l’urgence de sauvegarder la biodiversité végétale alimentaire. La FAO, programme alimentaire des Nations Unies, voit dans l’utilisation des semences anciennes une des solutions pour assurer la suffisance alimentaire. Confronté au dérèglement climatique et à l’augmentation de la population mondiale, le recul de la diversité génétique du monde végétal est un risque supplémentaire pour l’avenir.
Les dérivés des semences anciennes servent aujourd’hui à nous nourrir. Les industriels de la semence les ont utilisés à leur profit par le jeux des croisements pour créer les espèces hybrides qu’ils nous imposent. Ce qui est reproché aux semences anciennes ou de pays, c’est d’être reproductibles et qui plus est adaptables à de très nombreuses conditions de cultures, sans avoir recours à l’industrie des semences et des pesticides.

Pour se protéger le lobby de la semence et des pesticides a réussi à imposer un catalogue officiel des graines commercialisables, avec un objectif, soumettre toutes les filières agricoles au tout hybride, aux OGM et à l’agriculture chimique pour son plus grand profit.

Une association, KOKOPELLI, sauvegarde avec ses adhérents et ses sympathisants, plus de 2500 variétés en risque de disparition. Elle vient d’être condamnée sévèrement (35 000€ de dommages) pour avoir commercialisé des semences anciennes qui n’appartiennent pas au catalogue des semences autorisées.
Ces semences viennent donc d’être déclarées illégales et dangereuses!

C’est sans doute légal, mais c’est absurde d’un point de vue écologique. Sur le fond, ce qui est reproché à KOKOPELLI, c’est de promouvoir une activité agricole autonome qui puisse se passer des industriels du secteur. Une fois de plus, les espoirs entrevus par le Grenelle de l’environnement sont déçus, l’État français refusant de libérer l’accès aux semences anciennes pour tout un chacun.

Alors comme le dit l’association,

« A vos semences, citoyens » !


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