Le budget de la Sécurité sociale comporte un article prévoyant d’étendre aux centres de Planning Familial la possibilité de prescrire une IVG médicamenteuse. C’est une bonne avancée, ce type d’IVG étant moins traumatisant pour les femmes. Mais cela n’est possible que jusqu’à 7 semaines de grossesse. Ensuite jusqu’aux 12 semaines autorisées pour la pratique de l’IVG, il faut passer à l’IVG chirurgicale. Mais il devient de plus en plus difficile de trouver des structures qui acceptent de les pratiquer. En effet, cela a souvent été le fait de toute une génération de médecins militants qui aujourd’hui commencent à partir en retraite et la relève a du mal à être au rendez-vous car ce n’est pas un acte considéré comme très valorisant dans une carrière et le montant de son forfait en fait un acte considéré comme peu rentable. Or ce forfait n’avait pas été revalorisé depuis 2004.
Aussi, alertée depuis plusieurs semaines par Maya Surduts et Suzy Rotman de la CADAC sur la nécessité d’obtenir une revalorisation, je me suis livrée à une opération intense de lobbying auprès du cabinet de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, relayée par une interpellation lors de son audition devant la commission des Affaires Sociales. Ayant discuté avec son cabinet, je leur avais conseillé de prendre contact avec l’ANCIC (association nationale des centres d’IVG et de contraception). Le résultat aura donc été positif.