À l’issue du second tour du 16 mars 2008, la gauche et les écologistes rassemblés derrière Bertrand Delanoë sont très largement majoritaires à Paris, avec 57,7 % des voix. Cela donnera un Conseil de Paris (163 membres) comprenant 72 PS et apparentés, 9 Verts, 8 PC, 5 MRC, 3 PRG ainsi que 2 divers gauche, soit 99 sièges pour la gauche. Le Conseil de Paris compte par ailleurs 63 sièges pour l’ensemble des UMP et divers droite et 1 pour le Modem.
Les Verts avaient décidé de présenter une liste au premier tour afin de mettre en débat leurs propositions et laisser les électeurs trancher.
Dans ces élections où plusieurs mairies d’arrondissement ont été gagnées au premier tour, le système de la prime (plus de la moitié des sièges) à la liste majoritaire a joué à plein. C’est ainsi que dans le 3e arrondissement, la liste menée par le maire sortant socialiste Pierre Aidenbaum (mon suppléant) a remporté la majorité au premier tour avec 55,83% des voix, fort du bon bilan de l’ensemble de l’équipe municipale. En conséquence, les Verts n’auront hélas plus d’élus dans cet arrondissement malgré leur très beau score (10,33%) qui reflète le travail mené sur le terrain au cours de la mandature passée.
Dans le 2e arrondissement, avec le score de second tour historique de 68,3%, la liste d’union de la gauche et des écologistes menée par le maire Vert sortant Jacques Boutault remporte aussi les trois conseillers de Paris : Jacques Boutault lui-même et les socialistes Sylvie Wieviorka et Pierre Schapira. Dans le 4e arrondissement, la liste de fusion de la gauche et des écologistes pour le second tour a permis l’élection d’une maire-adjointe issue des Verts, en la personne de Corine Faugeron. Trois des quatre arrondissements de la 1ère circonscription voient donc leurs maires de gauche reconduits. Dans le 1er arrondissement, c’est le maire sortant Jean-François Legaret (UMP) qui est réélu, malgré un premier tour assez disputé. Une ombre au tableau : un fort taux d’abstention pour des élections municipales, au premier comme au second tour, avec plus de 40% à Paris.
Ces résultats sont un appel aux élus municipaux de la nouvelle mandature, comme aux parlementaires, à continuer le travail de transformation sociale, écologique et citoyenne de notre ville, à travers des réalisations concrètes, au service de toutes et tous, pour colmater la coupure persistante entre les habitants et leurs représentants. Parmi les grands dossiers locaux qui attendent les élus du centre de Paris : les Halles, le Carreau du Temple, le Palais Brongniart… la poursuite des programmes de logements sociaux, la diversification commerciale de certains quartiers (Gravilliers, rue Saint-Denis, Sentier), le développement de l’économie sociale et solidaire (régie de quartier), la réduction de la circulation de transit et la mise en œuvre du Plan Climat contre les émissions de gaz à effet de serre.