Dette, déficit et « règle d’or » ont animé le feuilleton de l’été. Nicolas Sarkozy a pris la pose du sauveur aux côtés d’Angela Merkel, en prétendant que la politique d’austérité qu’ils veulent imposer à toute l’Europe serait la solution face au grave danger de l’endettement. François Hollande l’a rejoint sur l’objectif de ramener le déficit budgétaire… Poursuivre la lecture Recadrons le débat sur la dette et le déficit
Auteur/autrice : Martine Billard
Le Medef l’a imaginé, Sarkozy l’a fait
En 2004, le Medef a publié ses « 44 propositions pour moderniser le Code du travail ». Par « moderniser », il fallait entendre « casser ». Depuis ma place privilégiée de membre de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée, j’ai vu les gouvernements de droite successifs et leurs majorités parlementaires appliquer méthodiquement ce programme de régression sociale, étape par… Poursuivre la lecture Le Medef l’a imaginé, Sarkozy l’a fait
Pause estivale pour recomposition de la force de militantisme
Enfin, j’ai quitté la grisaille parisienne pour le soleil du sud. J’ai la chance d’avoir cette possibilité mais j’avoue qu’après une année bien remplie et des mois de juin et juillet particulièrement pluvieux et froid, j’aspire à une seule chose : pouvoir buller et profiter du soleil.
Ce billet se contente donc de quelques points d’actualité et d’un sujet qui me tient à coeur, le Chili, et vous comprendrez en lisant pourquoi j’en parle aujourd’hui.
Non à la soumission aux marchés financiers, les peuples ne doivent pas payer la crise !
Comme je vous le disais dans le billet précédent, le vote sur « la règle d’or » a donc eu lieu au parlement.
En effet, pour Sarkozy, digne représentant des intérêts de l’Europe libérale, il fallait au plus vite rassurer les marchés et obéir aux diktats de la Commission européenne. Il n’était donc pas question que le Parlement termine ses travaux annuels sans que soit voté le projet de révision de la Constitution cherchant à inscrire dans le texte fondamental de la République française le principe d’équilibre budgétaire, qu’il faut traduire du langage UMP par « poursuite des cadeaux fiscaux aux plus riches et réduction drastique de toutes les dépenses publiques. »
Maintenant, pour que cette modification soit ratifiée, il faut que Nicolas Sarkozy convoque le Parlement en congrès à Versailles. Mais il n’est pas sûr d’obtenir la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés nécessaires à la ratification. En effet, la droite n’a pas cette majorité à elle seule si l’ensemble des parlementaires se réclamant de l’opposition vont à Versailles et votent contre.
Si Sarkozy convoque le congrès, pas un parlementaire de gauche ne doit être absent, tous doivent voter contre.
Plusieurs organisations syndicales, associatives et politiques ont décidé de lancer un appel commun pour appeler à rejeter cette constitutionnalisation de l’austérité.
Le Parti de Gauche est signataire de cet appel, faites-le circuler, faites le connaître, tout doit être fait pour empêcher ce vote.
On a déjà vu les conséquences de cette politique avec la RGPP depuis 2007, la diminution de nombreux budgets et plus brutalement encore ces dernières semaines la réduction massive des moyens de l’hébergement d’urgence.
Vous pouvez télécharger l’appel [ici|/public/Texte/11.07.17-appel_contre_constitutionn__rigueur_budgetaire.pdf|fr], ou le lire ci-dessous.
Dernière intervention sur « l’équilibre des finances publiques »
Je vous avais déjà entretenu-e-s du projet d’inscription dans la Constitution des dogmes libéraux, sous prétexte de lutte contre les déficits publics. Dans le langage UMP, ça se dit « équilibre des finances publiques », voire « règle d’or ». Au matin de ce dernier jour de la session extraordinaire, le texte revenait en troisième lecture. Voici mon intervention… Poursuivre la lecture Dernière intervention sur « l’équilibre des finances publiques »