Non à la soumission aux marchés financiers, les peuples ne doivent pas payer la crise !

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Comme je vous le disais dans le billet précédent, le vote sur “la règle d’or” a donc eu lieu au parlement.
En effet, pour Sarkozy, digne représentant des intérêts de l’Europe libérale, il fallait au plus vite rassurer les marchés et obéir aux diktats de la Commission européenne. Il n’était donc pas question que le Parlement termine ses travaux annuels sans que soit voté le projet de révision de la Constitution cherchant à inscrire dans le texte fondamental de la République française le principe d’équilibre budgétaire, qu’il faut traduire du langage UMP par “poursuite des cadeaux fiscaux aux plus riches et réduction drastique de toutes les dépenses publiques.”

Maintenant, pour que cette modification soit ratifiée, il faut que Nicolas Sarkozy convoque le Parlement en congrès à Versailles. Mais il n’est pas sûr d’obtenir la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés nécessaires à la ratification. En effet, la droite n’a pas cette majorité à elle seule si l’ensemble des parlementaires se réclamant de l’opposition vont à Versailles et votent contre.

Si Sarkozy convoque le congrès, pas un parlementaire de gauche ne doit être absent, tous doivent voter contre.

Plusieurs organisations syndicales, associatives et politiques ont décidé de lancer un appel commun pour appeler à rejeter cette constitutionnalisation de l’austérité.

Le Parti de Gauche est signataire de cet appel, faites-le circuler, faites le connaître, tout doit être fait pour empêcher ce vote.

On a déjà vu les conséquences de cette politique avec la RGPP depuis 2007, la diminution de nombreux budgets et plus brutalement encore ces dernières semaines la réduction massive des moyens de l’hébergement d’urgence.

Vous pouvez télécharger l’appel [ici|/public/Texte/11.07.17-appel_contre_constitutionn__rigueur_budgetaire.pdf|fr], ou le lire ci-dessous.
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__Non à la soumission aux marchés financiers__

__Les peuples ne doivent pas payer leur crise !__

L’Union européenne et les gouvernements utilisent les dettes publiques pour imposer aux peuples d’Europe une véritable purge sociale. Alors que les banques et autres opérateurs financiers n’en finissent pas de spéculer sur les dettes publiques, il faudrait que ce soit les populations qui payent une crise dont les marchés financiers sont les premiers responsables et uniques bénéficiaires.

C’est pour cela que les gouvernements de l’Union, la Commission et le Parlement européen, avec la participation active de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, veulent imposer une nouvelle gouvernance économique asservie à la finance avec pour objectif de mettre sous surveillance accrue les budgets nationaux, de durcir les sanctions contre les Etats en cas de déficit dit excessif et de réduire les dépenses publiques.

Le pacte « euro plus » utilisait déjà la crise de la dette pour imposer l’austérité, la baisse des salaires des pensions et des retraites, la diminution du nombre de fonctionnaires, la flexibilité du travail, le recul de l’âge du départ en retraite, la casse des systèmes de protection sociale, tout en réduisant les pouvoirs des organisations syndicales. Le tout, au seul bénéfice des actionnaires des grandes sociétés et du système financier international ! Une mesure déjà prise, le « semestre européen », vise à soumettre au Conseil et à la Commission, les budgets des Etats avant même qu’ils soient débattus par les parlements nationaux.

Pour essayer de verrouiller totalement ce montage, les gouvernements européens veulent intégrer dans la loi fondamentale des Etats l’objectif de l’équilibre budgétaire, ce que Nicolas Sarkozy appelle « la règle d’or ». Stupide économiquement – que se serait-il passé si cette règle avait été appliquée au moment de la crise financière où les Etats ont renfloué les banques -, cette proposition est une agression contre la démocratie, car les politiques économiques seraient ainsi totalement soustraites au débat politique et à la décision citoyenne.

Une telle disposition, adoptée par les parlementaires des deux chambres, ne doit pas être intégrée dans la Constitution française comme le veulent le président de la République et l’Union Européenne.

Les citoyens et les citoyennes ne doivent pas payer les dettes qui sont le résultat de la soumission des Etats aux marchés financiers. Ces dettes sont illégitimes et les peuples ne doivent pas en faire les frais. Il faut exiger aujourd’hui un moratoire et des audits citoyens sur les dettes publiques. Dans l’immédiat, les organisations signataires appellent les citoyennes et les citoyens, leurs organisations associatives, syndicales et politiques à se mobiliser contre la constitutionnalisation de l’austérité et les parlementaires à voter contre ce texte si Nicolas Sarkozy osait malgré tout convoquer le Parlement en congrès à Versailles.

__ATTAC, CGT-Finances, FASE, FILPAC-CGT, Fondation Copernic, GU, Les Alternatifs, Marches européennes, MPEP, NPA, PCF, PCOF, PG, République & Socialisme, Union syndicale Solidaires__


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