TVA : les promesses n’engagent que ceux qui croient à celles de Sarkozy

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Hier soir sur France 2, Nicolas Sarkoy a multiplié les promesses de baisse de TVA notamment pour lutter contre l’effet de serre. Pourtant l’histoire de celles de Chirac en 2002 sur la restauration devrait le rendre plus prudent.
Les changements de taux de TVA supposent l’accord de l’Union Européenne, on l’a bien vu puisque les restaurateurs attendent encore leur baisse de TVA. Mais visiblement hier soir Sarkozy était près à promettre la lune pour attraper des voix au point d’aparaître comme très incohérent avec lui comme avec la réalité.

L’actualité démontre l’inconsistance de ses propos. En effet, au même moment, l’association des petits porteurs d’Eiffage réclament à corps et à cris, y compris devant la justice, la possibilité pour le groupe espagnol de BTP Sacyr de prendre le contrôle du groupe français de BTP, et ce sans se préoccuper d’ailleurs des conséquences pour les salariés du groupe. Et pourtant ces petits porteurs, ce sont des français et non des fonds de pension établis à l’étranger.
Or selon Sarkozy, hier soir : “”Quand on a des investisseurs français que l’on connaît et qui sont attachés à leur entreprise, ils ne délocalisent pas du jour au lendemain comme le font les fonds d’investissement et les fonds de pension, avec des dirigeants qui changent tout le temps et qui se moquent du tiers comme du quart de l’avenir des salariés””.

Visiblement l’économie n’est pas aussi simple que le pense le candidat à la présidence, et l’appétit au gain des actionnaires ne dépend visiblement pas de leur nationalité !

”__”Renouer avec le capitalisme familial”__”

Le candidat de l’UMP à la présidentielle a également affirmé que le “capital doit renouer avec le capitalisme familial”, afin d’éviter les effets pervers de la propriété des entreprises par des fonds de pension établis à l’étranger.

Evoquant le cas d’Arena, qui vient de délocaliser en Chine son entreprise de Libourne, en Gironde, il a précisé que l’entreprise “appartient à un fonds de pension italien localisé en Suisse”.
Il rajoute ””Si c’est une entreprise familiale, où on a l’entreprise dans la famille depuis des années, où on met son propre argent, où le chef d’entreprise habite sur le lieu et connaît les salariés, l’attitude n’est pas la même, il faut favoriser le capitalisme familial”.”
Cet hymne à la gloire du capitalisme familial (au 21ème siècle en plein boom de cette mondialisation économique), paraît quelque peu décalé surtout quand ces propos sont tenus par le candidat le plus lié aux grandes entreprises du CAC 40.


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