Ces quatre premières semaines de janvier ont été bien remplies au niveau politique. Pour le PG le mois a démarré en trombe avec le face à face Jérôme Cahuzac-Jean-Luc Mélenchon à Mots croisés. Le 11 janvier nous avons appris l’intervention de l’armée française au Mali. Et le même soir, le Medef et trois syndicats minoritaires de salariés signaient l’accord « pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés ». Comme vous pouvez vous en doutez, le Parti de Gauche a trouvé peu de raisons de se réjouir pendant tous ces jours. Mais nous ne baissons pas les bras : demain, dimanche 27 janvier, nous serons dans la rue avec toutes celles et ceux qui manifesteront pour l’égalité des droits et contre la réaction, telle qu’elle s’est exprimée dimanche dernier dans une alliance église, droite et extrême-droite. Le Front de Gauche vient de lancer mercredi à Metz sa nouvelle campagne contre l’austérité : cela ne fait pas plaisir au PS qui s’est lancé dans une grande campagne de dénigrement et d’affirmation publique de sa volonté de diviser le Front de Gauche.
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2013 : Ne rien lâcher !
Après avoir écouté les vœux de François Hollande lundi soir, je réagissais ainsi pour le Parti de Gauche :
»En ce soir de réveillon, le chef de l’Etat a cherché à se montrer résolument optimiste. Les vœux c’est le moment d’affirmer de bonnes résolutions.
Nous attendions donc la loi d’amnistie pour les syndicalistes et les militants associatifs et politiques condamnés pour faits de militantisme. Nous pensions que le chef de l’Etat ne voulait pas d’une année de plus avec des expulsions de parents d’enfants français, de jeunes majeurs, de travailleurs sans papiers.
Nous espérions que François Hollande aurait enfin compris qu’il fallait abandonner Notre Dame des Landes. Et en l’écoutant, nous pouvions espérer qu’il allait affirmer sa solidarité avec les travailleurs en lutte pour empêcher les fermetures de leur entreprise.
Mais dans la marche vers son cap pour l’emploi, la compétitivité et la croissance, le bateau du Président de la République a oublié l’escale environnement et une partie des rameurs. Pas sûr que dans ces conditions, le bateau arrive à bon port : l’austérité, en toile de fond du discours en ce soir de fête, n’a pourtant nulle part permis une sortie de crise. »
Le congrès du PG démarre, c’est le moment du débat
Je n’imaginais pas écrire ce billet le lendemain du jour où Marc Dolez a annoncé son départ du PG.
Je regrette qu’il ait choisi d’annoncer une telle décision par l’intermédiaire d’un média alors qu’il n’est pas venu à notre Conseil National qui se tenait ce week-end. C’est dommage car les militants du PG auraient préféré entendre en direct ses critiques, ce qui en plus aurait permis le débat ce qui est toujours fructueux, plutôt que les découvrir par surprise dans Libération, journal éminemment favorable au PG et au Front de Gauche, c’est bien connu.
Homophobie, antisémitisme, où est passé « Ma France » chère à Jean Ferrat ?
Un député UMP, de nouveau, a dérapé sur la question de l’homosexualité. Nicolas Dhuicq, député de l’Aube, et par ailleurs rattaché au courant de la Droite Populaire, intervenait hier soir sur la nouvelle loi de Manuel Valls contre le terrorisme. Il n’a pas pu s’empêcher de faire un raccourci entre terrorisme et enfants sans repère car manquant de figure paternelle, situation qui sera aggravée selon lui par la loi à venir garantissant l’égalité d’accès au mariage. Essayez de cacher le naturel, il finit toujours par réapparaître.
Monsieur le Président, il faut choisir son camp
L’épisode du droit à la liberté de conscience pour les maires inventé par François Hollande est une grande première dans l’histoire de la République. Ainsi des maires pourraient s’abstraire de l’application de la loi ! Imaginer ce que cela pourrait donner si on l’applique à d’autres actes de la vie civique. C’est effarant que le gardien des institutions selon notre constitution puisse faire une telle déclaration. Il serait peut-être temps que François Hollande comprenne qu’il n’est pas possible de satisfaire tout le monde : ses adversaires comme ses soutiens.