Retraites : Woerth n’apporte rien de neuf

Partager cet article :

Visiblement trop occupé à faire face aux révélations dans l’affaire Bettencourt, le ministre du travail n’a pas trouvé le temps de recevoir de nouveau les partenaires sociaux. Rien de neuf donc dans la présentation de ce matin.

Cette réforme est totalement injuste : âge légal de départ porté à 62 ans, âge du taux plein porté à 67 ans et allongement de la durée de cotisation. Eric Woerth ment effrontément : ce sont les femmes, les salariés précaires et ceux qui ont commencé jeunes qui seront les plus touchés. Ceux qui ont débuté à 18 ans cotiseront 44 ans. Où est la justice ?

Avec ce gouvernement, l’allongement de la durée de vie sera payé deux fois par les salariés : en premier avec le recul de l’âge du départ en retraite, ayant comme conséquence la baisse des pensions qui fait le lit de la capitalisation, et en second par l’assurance dépendance obligatoire. Dans les deux cas, les grands gagnants seront les sociétés privées d’assurance.

Quant à la pénibilité prétendument au centre de cette loi, les mesures prévues sont tellement ridicules (moins de 1% des salariés concernés) qu’Eric Woerth est obligé de la noyer dans le dispositif carrières longues de peur de faire apparaître le scandale de cette aumône.

C’est maintenant aux salariés et à l’ensemble des Français de se mobiliser pour faire échec au projet du gouvernement.


Partager cet article :