Premier bilan politique des législatives

Partager cet article :

A l’issue du premier tour de la présidentielle, puis du résultats des législatives, plusieurs commentateurs ont analysé le score de J.L Mélenchon et de la NUPES en évoquant le contraste entre le succès enregistré dans les métropoles et les banlieues et les difficultés dans d’autres zones. Dans Le Monde François Ruffin déclarait «  On ne doit pas devenir la gauche des métropoles contre la droite et l’extrême-droite des bourgs et des champs ». Certains ont même fait référence à la fameuse note de la Fondation Terra Nova de 2012 qui proposait à la gauche de s’adapter à la rupture avec les ouvriers au profit des jeunes, femmes et immigrés. Le vote Mélenchon aurait avec succès en partie réalisé ce programme. Sauf que il n’a jamais été dans l’intention de La France Insoumise d’abandonner les ouvriers, au contraire. Mais des décennies d’abandon par la gauche, l’alignement sur le libéralisme qui s’est traduit par l’appel du PS à voter pour le traité européen en 2015, le désastre du quinquennat Hollande et les ravages de la mondialisation ont renvoyé une partie du vote ouvrier dans l’abstention (33%) ou le vote Le Pen (36 % des votants). Le vote Mélenchon reste devant celui pour Le Pen dans les communes de plus de 10 000 habitants (245 communes où JLM était en tête contre 202 pour MLP). Est-ce la présence d’un habitat social plus important dans ces communes ? Ce serait une étude à faire : corréler le vote Mélenchon au taux d’habitat social.

Les législatives se déroulant par circonscription, l’analyse ne peut pas être la même car tout dépend de l’astuce du découpage qui a été utilisé, du genre noyer les quartiers populaires dans des ensembles qui le sont moins pour neutraliser « le vote de gauche ». De plus en regardant la carte des seconds tours on se rend compte que l’analyse opposition métropole/périphérie est insuffisante puisqu’elle ne permet pas de comprendre la différence ouest/est.

Rappels généraux sur présidentielle et législatives 2022

Le premier tour de l’élection présidentielle a été très nettement marqué par le poids de la candidature de Eric Zemmour. Certes au final celui-ci n’a obtenu que 7,07 % des suffrages mais il a hélas réussi à imposer ses thèmes de campagne dans le débat public, notamment la pseudo théorie du grand remplacement. Le relais de ses thèses par de nombreux médias a entraîné la mobilisation électorale de toutes celles et ceux qui se sentaient visés par ces théories racistes. Peu importe qu’il soit apparu assez vite qu’il n’avait aucune chance de gagner, surtout avec la concurrence de Marine Le Pen. La peur s’était d’autant plus installée qu’il y a de solides raisons de savoir que le discours porté par Zemmour fait écho à la réalité de l’existence d’un racisme anti musulman de plus en plus présent dans notre société.

Cette peur de Zemmour, puis la campagne de Jean-Luc Mélenchon candidat de l’Union Populaire dénonçant très clairement ce racisme et la mobilisation de toutes et tous les militant.e.s de l’Union Populaire avec notamment du porte-à-porte dans les cités HLM expliquent le score de 21,7 % obtenu par Jean-Luc Mélenchon. Après 5 de macronisme, son programme anti-libéral à aussi trouvé un écho important auprès des classes populaires Hélas cela n’a pas suffit à passer devant Le Pen et à accéder au second tour même si la différence de voix a diminué par rapport à 2017 et ce alors que cette fois-ci le PCF avait décidé de présenter son propre candidat quelles qu’en soient les conséquences.

Pour les législatives, un accord, programmatique et électoral, a pu être trouvé entre l’ensemble des forces de gauche, EELV, PC, PS et France Insoumise, permettant la constitution de la NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale) dont j’ai expliqué dans un billet précédent la raison d’être : https://martinebillard.fr/2017-2022-deux-contextes-deux-strategies/

Malheureusement cet accord n’a pas suffit pour obtenir la majorité ou une majorité relative à l’Assemblée nationale et ce notamment à cause de la baisse de la participation électorale des classes populaires qui avaient voté pour Mélenchon au premier tour de la présidentielle. Pourtant la perte de participation aux législatives a cette fois-ci été moindre qu’en 2017. En effet le discours tenu le soir du premier tour appelant au maintien de la mobilisation, la mise en place de la NUPES avec des candidats uniques par circonscription et le mot d’ordre unificateur et mobilisateur de « Mélenchon premier ministre c’est possible », ont permis, en maintenant l’espoir d’une victoire aux législatives, de limiter la démobilisation habituelle suivant une défaite à la présidentielle.

Ainsi en 2022 les candidat.e.s de la NUPES récupèrent 54,24 % des voix qui s’étaient portées sur les différents candidats de cette alliance à la présidentielle. En 2017 les candidats FI+PC n’avaient retrouvé que 44,09 % des suffrages obtenus par Mélenchon, candidat commun, au premier tour de la présidentielle. Dans le même temps les candidats de la majorité pro Macron auront perdu 14 points entre 2017 et 2022 et n’obtiendront pas de majorité à l’assemblée nationale faisant ainsi mentir la thèse selon laquelle un président élu obtiendrait forcément une majorité aux législatives.

Comment expliquer les résultats aux législatives ?

– Une petite baisse de participation de l’électorat NUPES entre la présidentielle et les législatives qui peut s’expliquer par la disparition de la peur de Zemmour. Si on compare à périmètre similaire, les voix obtenues par les candidats aux législatives (NUPES + dissidents + DVG) aux voix obtenues au 1er tour de la présidentielle (Mélenchon+Bayou+Roussel+Hidalgo) la perte n’est que de 1,8 points mais la présence de candidatures divers gauche contre les candidatures uniques de la NUPES ont empêché un certain nombre de candidat.e.s d’accéder au second tour.

– Une meilleure mobilisation du RN aux législatives en 2022 qu’en 2017 : il a retrouvé 52,2 % de son électorat de la présidentielle contre 34,54 % en 2017 même si cela représente encore une différence de 11,5 points entre le 1er tour de la présidentielle et le 1er tour des législatives.

– En 2017 existait encore un réflexe de vote anti FN. Avec la baisse de la participation, les seconds tours se limitaient quasi totalement à des duels. Aussi se retrouver face à un.e candidat.e FN assurait quasiment, en dehors de quelques bastions FN style Hénin-Beaumont, de gagner le second tour et donc d’être élu. C’est ainsi que Caroline Fiat, arrivée seconde au premier tour en 2017 quatre points derrière le FN (15,94 % contre 19,92%) par suite d’une division de la droite entre 2 candidats au 1er tour, a ensuite été élue par 61,36 % contre 38,64 % .

Or en 2022, si elle arrive en tête au 1er tour avec 29,97 % contre 28,48 % au RN, au second tour elle n’est réélue que par 50,23 % contre 49,97 % au RN alors que l’abstention a baissé de 3 points et les blancs et nuls de 2 points. Il y a donc eu un vote massif de la droite en faveur du RN. Plutôt le RN qu’une députée insoumise !!! On peut penser que si Caroline n’avait pas été sortante et reconnue par son travail parlementaire, elle n’aurait jamais été élue face au RN en 2022.

En 2022, dans de nombreux duels NUPES-RN la droite a préféré voter RN plutôt que NUPES, abstention ou blanc, ce que personne n’avait anticipé car encore marqué par l’ancien schéma du barrage républicain. Cela explique les 89 député.e.s RN.

L’alliance NUPES a-t-elle apporté un plus ?

Les opposants socialistes à cette alliance, comme Carole Delga, ou certains au PCF comme Fabien Roussel, essaient d’expliquer que cette alliance n’a rien apporté et que des candidatures par partis auraient permis d’obtenir plus d’élus. Un tel discours est tellement déconnecté des réalités électorales qu’il est difficile de le prendre au sérieux. L’autre argument consiste à dire qu’il aurait fallu décider selon l’implantation des candidat.e.s La première réponse à faire à une telle remarque sont les législatives de 2017 : le raz-de-marée LREM est-il dû à leur implantation ? Bien sûr que non ! Et cette fois-ci combien de dissidents PS très bien implantés et soutenus par Carole Delga, Stéphane Le Foll ou François Hollande ont-ils gagné contre les candidats de la NUPES ? 6. Ils ont surtout permis d’élire quelques députés pro Macron en plus et même pire des députés RN. Belle réussite dont peuvent se vanter Delga et Le Foll. Et sans vouloir être cruelle avec le PCF qui utilise systématiquement cet argument de ses candidats bien mieux implantés et donc plus susceptibles de gagner, il faut signaler les circonscriptions 92-11 (Bagneux Malakoff) ou 69-4 (Vénissieux) régulièrement perdues par le PCF depuis 10 ans et qui ont cette fois été gagnées par des candidats FI-NUPES.

Fabien Roussel nous a aussi expliqué qu’il aurait mieux valu faire des campagnes locales qu’une campagne nationale. Outre que faire une campagne nationale n’a jamais empêché d’ajouter des éléments locaux de campagne, c’est ne pas comprendre que les élections législatives sont des élections nationales. Les électeurs ne votent pas pour un conseiller départemental mais pour un député qui va légiférer. Le vote se fait principalement en fonction des étiquettes et des programmes même si une part de poids personnel du/de la candidat.e. peut s’ajouter. Mais même ainsi cela ne garantit pas toujours la réélection. Ainsi malheureusement Alain Bruneel, député sortant PCF de la 16ème circonscription du Nord a été battu par le RN.

Au total aucune des forces participant à la NUPES, y compris la FI, n’aurait eu autant de député.e.s en y allant seule au 1er tour car beaucoup de candidats auraient alors été éliminés dès le 1er tour. Il y a ainsi une cinquantaine de circonscriptions où le RN est arrivé en 3ème position derrière la NUPES avec moins de 5 points d’écart. Tout le monde est donc gagnant dans cette alliance qui a permis l’élection de 155 député.e.s. Mais plus encore, elle a permis de redonner de l’espoir à de nombreuses et nombreux électeurs qui ne se reconnaissent dans aucun parti en particulier mais qui recherchaient l’union pour ne pas avoir à choisir entre les différentes forces.

Pour moi qui ai passé 16 ans chez les Verts où l’obsession était d’obtenir un groupe parlementaire, le fait d’en obtenir un en 2017 avec 17 député.e.s Insoumis.e.s sans pour cela dépendre du PS ou d’une autre force politique m’avait fait pleurer d’émotion. Alors en avoir 75 cette fois-ci quel bonheur de se dire qu’il existe une force politique qui va défendre les intérêts de celles et ceux qui ont le moins dans ce pays et se battre pour qu’il existe cette bifurcation écologique dont on a tant besoin.

Et maintenant ?

Nombre de commentateurs ont glosé sur le caractère éphémère de la NUPES. Personne ne peut dire de quoi sera fait l’avenir. Nous savons tous que si dans certaines circonscriptions la campagne a été menée en commun, au moins avec une partie des forces politiques composant la NUPES, c’est bien moins vrai dans d’autres circonscriptions. Aujourd’hui nos député.e.s se battent en commun à l’assemblée. Reconnaissons qu’en les traitant toutes et tous sans distinction d’anti républicains, d’islamo-gauchistes, d’extrême-gauche, de débraillés et sales etc … la droite et les macronistes obtiennent l’inverse de ce que certains affirmaient vouloir rechercher : diviser pour mieux régner. Mais tout mot de travers tenu par un.e député.e donne immédiatement lieu à une offensive en règle et très bien orchestrée et organisée. Il faut le savoir ils ne nous laisseront rien passer. Aucun droit à la moindre erreur même minuscule. La bourgeoisie est d’autant plus hargneuse que ses intérêts sont menacés. Elle sait reconnaître les forces politiques qui remettent en cause sa domination par rapport à celles qui se contentent de vouloir leur part de gâteau. Elle fait tout pour marginaliser ceux qui dénoncent ses mensonges et peuvent convaincre les électeurs.

Les déclarations de recherche de compromis ont vite montré à qui les macronistes s’adressaient : LR évidemment mais aussi le RN. En leur offrant 2 vice-présidences, en cherchant par tous les moyens à disqualifier et à salir les Insoumis, les macronistes sont en train d’ouvrir un chemin royal à Le Pen pour 2027. Sur toute la planète s’imposent des gouvernements libéraux autoritaires en alliance avec des extrêmes-droites locales. La France n’est pas à l’abri d’un tel scénario. Il est donc crucial de ne pas désespérer celles et ceux qui ont retrouvé de la confiance en une alternative antilibérale, écologique et démocratique avec l’existence de la NUPES. Nos député.e.s mènent ainsi de bons combats à l’assemblée nationale pour obtenir des lois en faveur de celles et ceux qui ont le moins.

Parallèlement il est fondamental de poursuivre le travail en direction des classes populaires engagé depuis maintenant plusieurs années par la France Insoumise.

Insoumis des villes, Insoumis des champs.

Il a beaucoup été question de l’origine de nos député.e.s insoumis.e.s. La première chose pour moi à souligner est la diversité sociale : 1 femme de chambre d’hôtel, un chauffeur de taxi, un ouvrier de l’aéronautique, une ouvrière agricole et d’autres profils sociaux qu’on n’a pas l’habitude de voir à l’Assemblée nationale.

Ensuite il est indéniable que la majorité des députés Insoumis viennent des circonscriptions des quartiers défavorisés des villes.

La NUPES a des députée.es dans 61 départements de l’hexagone et dans toutes les régions même si il y en a seulement 2 en Centre-Val-de-Loire (1 EELV et 1 PC) et 1 seul dans le Territoire de Belfort (FI).

Concernant la France Insoumise, ses 75 député.e.s sont répartie.e.s dans 36 départements (72 député.e.s) et 2 territoires d’Outre-Mer (La Réunion 2 et la Martinique 1) dont 28 soit 38,88 % dans les 8 départements d’Ile-de-France (dont les 2 du 77 et une du 78 sont des circonscriptions mêlant agglomération et ruralité). Sur les 44 circonscriptions hors IDF, les députés sont élus dans des départements qu’on dit plutôt ruraux : Ariège, Aveyron, Creuse, Dordogne, Haute-Pyrénées, Savoie, Tarn, Haute-Vienne soit 9 députés. Dans des départements plus mixtes, plusieurs sont élus dans des circonscriptions rurales (4 en Côtes d’Armor, Gard, Hérault, Ile-et-Vilaine) ou des circonscriptions mixtes (3 en Haute-Garonne, Sarthe, Seine-Maritime). Soit un total de 19 député.e.s (26,39 %) FI élus hors des grandes villes. Il faut plus le prendre pour un ordre de grandeur qu’un chiffre exact car la définition de ce qu’est une circonscription rurale ou mixte est évidemment sujette à discussion.

On peut donc dire que la France Insoumise est plus faible en ruralité. Mais pour aller plus loin dans l’analyse il faut regarder l’histoire politique des circonscriptions car en regardant la carte des duels pour le second tour on est frappé par la différence selon les territoires : https://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/carte-resultats-des-legislatives-2022-decouvrez-tous-les-duels-du-second-tour-de-l-election_5194927.html

Il y a de fait une diagonale, en gros de la Manche au Jura, qui sépare la France en deux au niveau des circonscriptions hors grandes villes. Ainsi à l’ouest de cette diagonale, la NUPES est présente en général au second tour à l’exception de la Vienne, de la Charente et de la Charente-Maritime, en PACA présente seulement dans le 04 et le 05 ou dans les grandes villes des Bouches du Rhône ainsi qu’une circonscription de Nice, et présente seulement dans une partie des grandes villes de Centre Val de Loire.

A l’est de cette diagonale, la NUPES n’est quasiment présente que dans les grandes villes et même pas dans tous les départements.

Donc plutôt qu’une opposition générale métropole/ruralité, on a une opposition villes les plus importantes des département et zones hors de ces villes dans les régions qui ne sont pas favorables à la NUPES. Quelles sont ces régions où, à l’exception des grandes villes, la gauche n’a jamais fait de très bons scores : celles qui sont historiquement rarement favorables à la gauche comme la Bourgogne (en dehors du bastion PS de la Nièvre) la Franche-Comté, le Grand-Est, la Normandie, le Centre-Val-de-Loire, des départements comme le Var, le Vaucluse, les Alpes-Maritimes etc .La NUPES n’a certes pas pu ou su faire plus que la gauche de ces 30 dernières années. Mais c’est déjà un exploit qu’on soit arrivé à cela.

Il ne faut aussi pas oublier que dans certains départements, exemple l’Orne que je connais un peu, les gens qui ont les moyens de s’acheter une maison habitent plutôt dans les villages périphériques des villes «importantes du département ». Ainsi les 3 villes de plus de 10 000 habitants (avec un taux HLM de 26 % à 42%) ont des maires PS mais les campagnes votent plutôt à droite voire maintenant à l’extrême-droite avec une population âgée et un habitat assez dispersé qui rend d’autant plus difficile le militantisme.

Des gains significatifs hors IDF pris à LREM par la FI notamment (il faudrait faire le travail pour toutes les circonscriptions NUPES) :

De nombreuses circonscriptions qui votaient historiquement à gauche et qui avaient été gagnées par LREM en 2017 ou la droite ces dernières années

– la circonscription historique de Carmaux (81-2), certes gagnée dans une triangulaire face au RN et Ensemble, qui était à gauche de 1981 à 2017 avec une parenthèse en 1993 ;

– la Creuse qui était PS de 2002 à 2017

– 2 circonscriptions gagnées par la NUPES en Dordogne alors qu’en 2017 la gauche avait disparu pour la première fois du département ;

– les 3 circonscriptions de la Haute-Vienne repassent à gauche alors que LREM avait fait le grand chelem en 2017

– la 2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence gagnée contre Christophe Castaner

– la 5ème du Gard qui a été majoritairement PS

– la 2ème de l’Aveyron circonscription historique de Robert Fabre, MRG (député de 1962 à 1980)

– la 2ème circonscription du Territoire de Belfort ,ancienne circonscription de Jean-Pierre Chevènement

– la 1ère circonscription de Haute-Pyrénées ancienne circonscription de Jean Glavany PS

– la 4ème de Seine-Maritime circonscription historique de Laurent Fabius

– la 9ème circonscription du Val d’Oise plusieurs fois PS

Des circonscriptions plutôt à droite

– la 3ème circonscription de Metz historiquement à droite

– la 4ème de Savoie gagnée contre Patrick Mignola président du groupe Modem à l’assemblée de 2012 à 2017)

– la 4ème circonscription d’Ille-et-Vilaine toujours à droite, ancienne circonscription de Alain Madelin

– la 4ème circonscription de la Sarthe historiquement à droite notamment avec François Fillon député et une seule exception Stéphane Le Foll PS élu en 2017 mais sans candidat LREM contre lui

– la 2ème de la Loire très souvent à droite

– la 4ème de l’Hérault plus souvent à droite qu’à gauche

Mais il y a indéniablement une spécificité des Hauts-de-France qu’on retrouve dans certains départements de l’est : ce sont tous les secteurs désindustrialisés qui aujourd’hui donnent leurs voix massivement au RN. La gauche dans son ensemble paie le bilan des années de discours PS du genre « l’État ne peut pas tout faire ».

Il reste donc pas mal d’études encore à faire pour mieux comprendre tous ces résultats et s’adapter en conséquence. Mais il ne faut pas oublier que quelque soit la qualité du travail sur le terrain, il est extrêmement difficile de contrebalancer le poids des médias tous tenus par des tenants du libéralisme ou maintenant par l’extrême-droite comme CNEWS et Europe 1 qui en prend le chemin, les deux sous la houlette de Bolloré.


Partager cet article :