Pour Libé, le Parti de Gauche n’existe pas !

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__Pour Libération, version papier, le Parti de Gauche n’existe pas !__ Dans son édition du 29 septembre, le journal revient sur __la demande de démission du président de l’Assemblée nationale__, Bernard Accoyer, expliquant que [la tribune|http://www.martine-billard.fr/public/Texte/10.09.29-tribune_Le_Monde-demission_Accoyer.pdf|fr] publiée dans [le Monde|http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/09/28/les-deputes-de-gauche-demandent-la-demission-du-president-de-l-assemblee-nationale_1416860_3232.html|fr] a été signée par « Jean-Marc Ayrault au nom du groupe socialiste et Yves Cochet (Verts) pour le groupe GDR ». La gauche présente à l’Assemblée nationale se résumerait donc au Parti socialiste et aux Verts. __Pourtant quasiment tous les autres médias ont respecté la liste des signataires,__ liste justement pensée pour faire apparaître l’ensemble des composantes politiques de la gauche siégeant à l’Assemblée nationale.

Ceci est d’autant plus surprenant que le groupe GDR comporte justement des députés communistes, du Parti de Gauche et des Verts. Peut-être que les journalistes de Libération n’ont pas une visibilité suffisante depuis les tribunes de l’Assemblée pour voir jusque dans les coins de l’hémicycle les députés assis à la gauche du Parti socialiste. Mais, même dans cette hypothèse, il est assez facile pour n’importe quel journaliste sérieux de savoir à quel parti appartient chaque député. Dès lors, les journalistes de Libération savent pertinemment que des députés du Parti de Gauche et du Parti Communiste siègent à l’Assemblée. Une fois cette information récoltée, le travail du journaliste n’est pas fini : il doit encore réussir à classer le député dans l’échiquier politique. Apparemment cela n’est pas si évident pour Libération.

Une autre hypothèse pourrait permettre d’expliquer le comportement de ce journal. Peut-être est-ce tout simplement un problème de daltonisme qui fait que Libération n’est capable de voir que les couleurs rose et verte mais pas le rouge.

Ce n’est pas la première fois que ce journal – d’autres médias sont aussi des habitués de ce genre de pratiques – censure le Parti de Gauche. Ainsi Libération avait annoncé le concert « Touche pas à ma nation » en sélectionnant les heureux élus qui pouvaient apparaître comme signataires. Bizarrement, cette fois-ci aussi, le signataire du Parti de Gauche, en l’occurrence Jean-Luc Mélenchon, avait disparu. Est-il si dangereux que les lecteurs de Libération apprennent qu’il existe une autre force de gauche que le Parti socialiste ?

__Comme disaient les manifestants de mai 68, « laissez la peur du rouge aux bêtes à corne ».__


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