Après avoir imposé [la création d’un ordre infirmier|http://www.martinebillard-blog.org/index.php?2010/03/29/451-infirmiers-un-ordre-qui-fait-desordre|fr] contre la volonté de l’immense majorité des infirmier-e-s, le gouvernement remet en cause deux éléments fondamentaux de protection de ces professionnel-le-s de santé au détour de la loi « relative à la rénovation du dialogue social dans la fonction publique ». En effet, l’article 30 de ce projet de loi retarde l’âge du départ en retraite en retirant la profession de la « catégorie active », et de plus supprime le bénéfice de la majoration de durée de cotisation prévue par les dispositions de l’article 78 de la loi Fillon de 2003.
Or aujourd’hui, 20 à 25 % des infirmièr-e-s sont en invalidité lors de leur départ en retraite à 55 ans, ce qui montre bien les effets de la pénibilité de ce métier (horaires alternés, travail de nuit, pénibilité physique, charge mentale de la maladie, intensification du travail dû au manque de personnel…). Qu’en sera-t-il si l’âge de départ en retraite est repoussé à 60 ans ou plus ?
Le chantage du gouvernement sur une éventuelle revalorisation des salaires contre un départ différé en retraite est donc inacceptable. L’intégration dans la catégorie A de la fonction publique est de droit. Il correspond à la reconnaissance du niveau d’étude, licence, master et doctorat.
Je soutiens la lutte des infirmières contre l’article 30 de la loi sur le dialogue social et je demande son retrait.