Du débat sur l’identité nationale au racisme de moins en moins insidieux

Partager cet article :

Le résultat du débat nauséabond sur l’identité nationale lancé par Eric Besson et le gouvernement UMP est là.

Outre la remontée des listes du Front National dans les sondages, les préfectures de Lorraine et Franche-Comté ont accepté d’enregistrer les listes « Non aux minarets » regroupant des membres de la Nouvelle Droite populaire (NDP), du Parti de la France (PdF) et du Mouvement national républicain (MNR). Ces listes, à la limite du racisme, ont pour but de transformer cette élection en référendum local contre les minarets et ce qu’ils appellent « l’islamisation » de notre société. Parallèlement l’Ile-de-France voit apparaître une « Liste chrétienne » ouvertement anti-avortement.
Tout cela devient intolérable. Les convictions religieuses relèvent de convictions intimes et n’ont pas à envahir l’espace politique dans le but de dresser les citoyens les uns contre les autres.

Dans le même temps, le projet pour la rentrée de septembre 2010 du programme d’histoire-géographie des classes de seconde est encore plus européo-centré qu’avant puisque l’étude de « l’Occident chrétien médiéval » est renforcée au détriment de la civilisation musulmane.

Enfin tout est bon pour attiser les peurs et le racisme comme les soudaines indignations contre les Quick hahal. Si on peut s’interroger sur les méthodes d’abattage des animaux que cela implique, chacun a le droit de consommer en fonction de ses convictions religieuses, quoi qu’on en pense. L’instrumentalisation qui en est faite est donc scandaleuse.

La meilleure façon de faire reculer le racisme est justement de faire connaître les autres civilisations. C’est par les échanges culturels que l’humanité a toujours progressé.

Le Parti de Gauche dénonce la volonté de modifier le programme d’histoire et demande l’invalidation des listes qui ont pour seul fondement la discrimination sur une base religieuse.


Partager cet article :