Des confettis contre des matraques : comportements policiers inacceptables

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Après l’évacuation matinale du squat sans histoire de l’impasse St Claude dans le 3e, la soirée a été quelque peu mouvementée.

Un appel à rassemblement avait été lancé pour le soir même à 18 heures. 21 cars de CRS comptés uniquement dans la rue St Claude !!!

Une partie des occupants du squat s’étaient réfugiés devant l’entrée de l’église St Denis du St Sacrement. Ils furent rejoints par des élus du 3ème, Camille Montacié, Gauthier Caron-Thibault et par Yves Contassot afin d’assurer qu’une éventuelle évacuation ne se fasse pas de manière trop brutale. Les grilles séparant l’église du trottoir avaient été fermées à l’aide d’antivols. Des CRS et des policiers en civil étaient disposés tout autour.

Dans un style très grand-guignolesque, la grille a été sciée grâce à un petit groupe électrogène et les occupants virés sans ménagement. L’adjoint au logement du 3e a vérifié que le port d’une écharpe d’élu ne protège pas toujours et même parfois expose à des comportements brutaux puisqu’il a été jeté à terre alors qu’il n’opposait aucune résistance. Un des occupants a été embarqué et un CRS a pété les plombs, faisant des moulinets dans tous les sens avec son tonfa. Je n’ai dû qu’à mon parapluie de ne pas prendre un coup balancé au hasard… Malgré mes interventions et celle des autres élus auprès du commissaire de police du 3e arrondissement lui demandant de calmer ses troupes, celui-ci n’a pas bougé. Et pourtant les manifestants n’opposaient que des confettis à la nervosité policière. Des insultes ont été proférées à plusieurs reprises contre les personnes présentes et un photographe qui ne faisait que son travail a été victime de menaces physiques.
Yves Contassot, qui avait été légèrement blessé, a négocié la libération du militant de Jeudi Noir après un simple contrôle d’identité contre la libération de la voie de circulation.

Face à des jeunes lançant des confettis et au pire de l’eau (sous une pluie battante !), l’ordre sarkozyen a fait sa démonstration de force.

Certes les policiers ne faisaient que leur travail, mais ils n’avaient aucune raison d’en rajouter dans la violence face à des jeunes, des habitants du quartier et des élus qui étaient totalement pacifiques.


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