Climat : pourquoi il y a urgence

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((/public/2014–/.Carte_climat_m.jpg|Carte climat|C|Carte climat, sept. 2015))

Entre 1880 et 2012, __la hausse de la température a atteint 0,85°C__ en moyenne avec des disparités selon les régions du globe. Nous en voyons les conséquences tous les jours. Ainsi, alors qu’il était enregistré un peu moins de 50 événements climatiques exceptionnels par an sur la période 1970-1985, depuis 1995 on en compte environ 120 entre sécheresse, canicule, tempêtes, inondations… La trajectoire de montée des océans mène à une hausse d’1 mètre pour la fin du siècle ce qui implique par exemple pour la France, outre le recul des côtes en Charente-Maritime, Vendée et dans le Pas-de Calais, la disparition de la Camargue sous les eaux.
Mais __cette température pourrait atteindre 4,8°C à l’horizon 2100__ par rapport à la période 1986-2005, dans le scénario le plus pessimiste établi par le dernier rapport du GIEC, c’est-à-dire si les émissions de gaz à effet de serre continuent à leur rythme actuel.

Or au niveau mondial, les __émissions de gaz à effet de serre ont augmenté de plus de 40 % depuis 1990__ et le protocole de Kyoto. C’est dire le bilan plus que décevant.

Pourtant __l’objectif maximum de hausse de la température retenu pour la COP21 est de 2°C__ alors que 1,5°C serait beaucoup plus approprié et impliquerait d’émettre à l’avenir moins de 900 milliards de tonnes de CO2, la moitié du total émis jusqu’ici. Cette limite sera atteinte dès 2040 au rythme actuel !

__Continuer sur cette trajectoire nous amènerait donc à une situation incontrôlable__ alors que ce seuil de 2°C a été fixé sur la base des éléments scientifiques disponibles il y a 20 ans et infirmés depuis.

Si rien n’est fait d’ici 2020, le réchauffement à long terme sera d’au moins 3°C car le CO2 a une durée de vie d’une centaine d’année. Donc pour les quantités déjà émises, nous ne pouvons que nous adapter. Mais __il faut absolument réduire les émissions des années à venir.__

__Les objectifs fixés à la COP21 ne sont absolument pas à la hauteur des enjeux. Il y a urgence à modifier en profondeur notre mode de production et de consommation.__


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