Annulation de la taxe carbone : sanction d’un bricolage

Partager cet article :

Communiqué de presse,
Paris, le 30 décembre 2009

Les motifs d’annulation de la taxe carbone par le Conseil Constitutionnel correspondent à un grand nombre des critiques portées par le Parti de Gauche lors du débat parlementaire :
– exonérations de la très grande majorité des émissions d’origine industrielle alors que bon nombre de ces industries polluantes ne seront pas soumises aux quota de carbone européen avant 2012.

– exonération du transport routier et aérien, pourtant grand émetteur de gaz à effets de serre

– injustices pour les ménages principales cibles pour cette nouvelle taxe alors que ce sont les acteurs qui ont le moins de possibilités de modifier leur comportement de part des choix contraints.

Les députés du Parti de Gauche avaient d’ailleurs défendu des amendements de suppression de nombre des exonérations pointées par le Conseil Constitutionnel. Mais le gouvernement et Nicolas Sarkozy se sont obstinés pour faire croire à leur volonté de lutter contre le réchauffement climatique.

Après l’échec de la méthode Sarkozy à Copenhague, après l’échec de cette taxe carbone, injuste socialement et inefficace environnementalement, il est temps de comprendre que ce n’est ni le bricolage politicien ni les attitudes de Rambo qui construiront une véritable réponse au défi climatique. Oui, il faut changer de modèle développement mais cela se fera par une politique volontariste qui ne peut passer que par une planification écologique et démocratique qui permette de sortir de la civilisation du tout pétrole et non par de nouvelles taxes frappant aveuglément tous les ménages indépendamment de leurs possibilités financières de faire des choix en lien avec les enjeux environnementaux.

 » Martine BILLARD, Députée de Paris, Porte-Parole du Parti de Gauche »


Partager cet article :