La dernière attaque à la mode consiste à dire que la liste de la France Insoumise aux européennes ferait preuve de népotisme. Népotisme selon le dictionnaire = tendance à accorder des avantages à des relations, ou amis proches, indépendamment de leur valeur.
Donc toutes celles et tous ceux qui portent cette accusation considèrent que certains et certaines candidates ont été sélectionnés sur la liste alors qu’ils n’en avaient pas la valeur. Quelle violence dans cette négation de l’engagement politique pour de nombreuses années de ces camarades ainsi montrés du doigt.
Le comité électoral, qui a constitué la liste, est composé de 32 membres dont plus de la moitié tirés au sort. Ses décisions ont été prises soit au consensus soit les rares fois où cela n’a pas été possible par des votes qui ont dessiné des majorités. Les rapports des réunions ont été rendus publics au fur et à mesure comme celui indiquant la première liste arrêtée en juin [|https://lafranceinsoumise.fr/2018/07/04/rapport-du-comite-electoral-reunion-du-30-juin/|fr]
Comme indiqué dans ce rapport du 30 juin »nous avons auditionné tou·te·s les candidat·e·s. Cette audition a été réalisée par groupe de 2 à 3 membres du comité sur la base d’un ensemble de questions établies en commun par le comité. Cette audition avait notamment vocation à vérifier que la charge de travail que représentait un mandat de député·e européen·ne avait bien été envisagée et que la nécessité de défendre le programme européen de la France insoumise et de pouvoir faire face à des polémiques était assurée. Chacune de ces auditions a ensuite été rapportée à l’ensemble du comité électoral lors d’une séance plénière. »
… »Il s’agissait cette fois pour chaque membre du comité électoral d’indiquer sur un bulletin la liste des 6 premières candidatures hommes et femmes. Une fois la consultation effectuée, le comité a examiné le respect des différents critères pour faire au consensus des modifications par rapport au résultat de la consultation afin de garantir un équilibre social, politique ou des thématiques représentées. Sur cette base, et à la suite du débat, nous avons déterminé un groupe des 12 premières candidatures (6 hommes et 6 femmes) et un groupe des 12 candidatures suivantes (6 hommes et 6 femmes) ».
Une telle méthode aurait abouti à un choix de candidat.e.s uniquement sur des bases de népotisme ? Ce n’est pas sérieux comme accusation.
Examinons les attaques contre la mère de Manon Aubry, Catherine Poggi-Aubry. Toujours dans ce rapport, sa candidature est présentée : » 62 ans – Région Sud Journaliste retraitée, bénévole pour l’aide aux sans-abris, en lutte contre le Rassemblement National à Fréjus (casse services sociaux, bétonisation de la base nature…) ». Et si sa candidature a été retenue en juin 2018 c’est pour son engagement contre le maire RN de Fréjus, David Rachline, et son combat contre la bétonisation de la base nature (espace vert très connu et très fréquenté par les habitants de St Raphaël et Fréjus), combat relaté par exemple dans cet article de Var matin indiquant que Catherine est à l’initiative d’une pétition contre ce projet du maire. La pétition atteindra les 66 000 signatures. [|https://www.varmatin.com/environnement/elle-lance-une-petition-en-ligne-pour-sauver-la-base-nature-de-frejus-contre-le-beton-206736|fr]
En juin 2017 le choix de Manon Aubry comme tête de liste n’avait pas encore été envisagé. Catherine Aubry a donc bien été choisie comme candidate pour ses mérites propres.
Lorsque la candidature de Manon a été proposée, Catherine Aubry, en accord avec sa fille, a proposé de se retirer. Le comité en a débattu. Compte-tenu des raisons de sa présence sur la liste et de sa place, 25ème femme sur la liste de juin, 59ème place sur la liste finale, le comité a fait le choix de la maintenir considérant que l’accusation éventuelle de népotisme était abusive puisqu’elle était sur la liste avant sa fille et qu’elle n’était dans aucun cas éligible.
Certains médias ont aussi fait les fonds de poubelle pour trouver des proches de Jean-Luc Mélenchon, ce qui est forcément extraordinaire dans un mouvement dont Jean-Luc est un des principaux animateurs. On a donc le droit aux attaques contre le « garde du corps ». Le camarade en question est un philosophe auteur de plusieurs livres, mais oui pratiquant le karaté il lui est arrive d’accompagner Jean-Luc pour assurer sa sécurité car malheureusement ce dernier a été plusieurs fois menacé. Mais le comité électoral n’a pas fait passer un test pour savoir s’il était toujours en forme.
Autre perle récente, le chauffeur. Le métier du camarade est chauffeur de taxi, ce qui donne une certaine compétence pour conduire une voiture quand il y a besoin et ce d’autant plus que Jean-Luc Mélenchon n’a jamais passé son permis de conduire comme il l’a dit à de nombreuses reprises. Alors les fois où il doit prendre une voiture, mais il se débrouille pour que ce soit le moins souvent car il n’aime pas, des camarades femmes ou hommes se proposent pour conduire. J’en connais de nombreux.
Au fait les médias, est-ce que avoir conduit un métro ou un train que Jean-Luc aurait pu prendre fait des camarades concernés présents sur la liste des proches de Mélenchon et donc aggrave l’accusation de népotisme ?
J’arrête là car oui nous sommes fiers que nombre de nos proches soient des militants engagés et pour les moins jeunes, des militants aguerris. Enfin avec la décision de report du Brexit, la Grande-Bretagne va pouvoir élire des députés européens et donc le calcul du nombre d’élus en France ne se fait plus sur 79 mais sur 74. Cela réduit hélas le nombre d’éligibles. Ainsi pour que nous ayons 12 élus, il faudra que la FI obtienne environ 16% des voix. Donc faire du népotisme avec des candidats non éligibles, relève d’un masochisme assez poussé.