C’est avec une immense joie que j’ai appris hier soir la libération d’Ingrid Betancourt et de 14 autres otages des FARC. Et avec soulagement que j’ai constaté que nos craintes quant à son état de santé, suite aux dernières preuves de vie où nous l’avions vue très affaiblie, n’était pas fondées. Elle s’est exprimée avec cette force, cette humanité et cette présence qui ont impressionné toutes celles et tous ceux qui ont eu l’occasion de la rencontrer avant son enlèvement.
J’espère qu’elle se remettra au mieux des 2 327 jours de captivité qu’elle vient de subir. Toute sa famille, tous ses proches qui se sont tant battus pour sa libération, sauront certainement lui apporter l’affection, le soutien et la protection nécessaires.
Comme elle, comme ses compagnons libérés hier, n’oublions pas les otages qui sont toujours aux mains des FARC, quel que soit leur « statut » : « politique » ou « économique ». La lutte pour leur libération continue.
Au-delà, la paix reste à construire en Colombie. Cela ne se résume pas au déclin des FARC, mais pose la question aussi bien des paramilitaires d’extrême-droite que des narcotrafiquants. La fin des violences et de la corruption étaient des thèmes majeurs du combat politique d’Ingrid lors de sa campagne présidentielle. Avec la fédération mondiale des partis Verts, nous continuerons de soutenir le parti qu’elle a fondé et que son mari Juan-Carlos Lecompte a maintenu malgré les pressions gouvernementales, Oxigeno Verde, ainsi que toutes les forces de paix.
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