Une constitution FMI ? Non merci !

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L’offensive libérale contre la souveraineté du peuple continue ! En cohérence avec le « semestre européen », déjà évoqué dans [ce billet|/post/2010/11/29/L-UE-et-le-contr%C3%B4le-des-budgets-nationaux] et [celui-ci|/post/2010/12/07/Non-%C3%A0-la-confiscation-du-contr%C3%B4le-parlementaire-sur-les-budgets-nationaux], ainsi qu’à l’occasion d’une [question au gouvernement|/post/2010/12/21/Question-au-gouvernement-sur-la-modification-du-trait%C3%A9-de-Lisbonne], il s’agit maintenant pour l’équipe au pouvoir de constitutionnaliser leurs dogmes budgétaires.

Voici le communiqué de presse que j’ai rédigé suite au Conseil des ministres de ce matin.
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__Une constitution FMI ? Non merci !__

Le gouvernement vient d’annoncer le dépôt d’un projet de loi visant à inscrire dans notre Constitution une « règle d’or » en matière d’équilibre budgétaire. __Le but est clair : graver dans le marbre de la Constitution les politiques chères aux libéraux.__ Les propositions contenues dans cette loi émanent d’ailleurs directement de l’ancien président du FMI, Michel Camdessus. Elles font partie du pacte de compétitivité que l’Union européenne veut imposer aux peuples des 27 pays.

__Il s’agit ainsi d’encadrer la politique du prochain gouvernement, quelle que soit la majorité qui sortira des urnes en 2012, pour empêcher toute politique de rupture avec l’orthodoxie libérale promue par la commission européenne.__

__Plutôt que d’inscrire cette  » règle d’or  » dans notre Constitution, le gouvernement ferait mieux de revenir sur sa politique en matière de niches fiscales et sociales. Car, aujourd’hui, l’ensemble de ces exonérations représentent un montant supérieur au déficit annuel français !__

L’ingérence du FMI dans les choix politiques et économiques des États doit stopper. La souveraineté du peuple en matière budgétaire est un principe fondamental. La contourner constituerait un véritable recul démocratique.


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