Communiqué de presse du 20 mai 2008.
L’UMP et le gouvernement viennent de lancer une nouvelle offensive contre les 35 heures. De leur part un seul discours : travailler toujours plus.
Aujourd’hui, le Code du travail autorise, dans sa partie règlementaire, 220 heures supplémentaires par an et pas seulement 130 heures comme l’a déclaré Xavier Bertrand ce matin à la radio en omettant comme par hasard de préciser qu’il s’agissait d’un cas particulier, celui des accords de modulation.
Cependant les conventions collectives peuvent en prévoir plus ou moins. Ce qui dérange le gouvernement, ce sont les accords de branche qui en prévoient moins. Il se targue de respecter et d’encourager les négociations entre partenaires sociaux. Or rien n’empêche les fédérations syndicales des divers branches de renégocier le nombre d’heures supplémentaires autorisées.
Sans doute cela ne va pas assez vite aux yeux de l’UMP et de plus ce n’est pas gagné d’avance. Aussi, malgré tous les beaux discours gouvernementaux, Xavier Bertrand a trouvé une nouvelle manière de casser les accords collectifs: autoriser toujours plus d’accords entreprise par entreprise, là où le rapport de force est le plus défavorable aux salariés.
Les salariés savent ce qui les attend. Pour les 35 heures le pire est à craindre et les augmentations de salaires ne sont pas pour demain.