Le Parti Socialiste avait demandé l’organisation d’un débat à l’Assemblée nationale. Le gouvernement a répondu qu’il n’y avait pas lieu de débattre. Le premier ministre a donc refusé d’assister à ce débat tout comme la ministre de l’économie. Seul le ministre du budget était donc là.
Mais je dois dire que j’ai personnellement trouvé le niveau affligeant, comme si la France était seule sur la planète. Le gouvernement s’obstine à considérer que notre pays à l’abri des répercussions de la crise commencée aux Etats-Unis. Pourtant rien que pour les choix budgétaires décidés pour 2008, tous les paramètres qui ont servi à les prendre sont faux : prix du baril de pétrole, taux de change euro-dollar, inflation, taux de croissance, etc.
Du côté socialiste, le discours de la quasi totalité des orateurs (à noter l’exception d’Alain Muet) est enfermé dans l’affrontement avec le gouvernement sans faire d’analyse au niveau international ni européen et sans prendre en compte évidemment les données de la crise écologique. On voit que les élections sont passées, on peut revenir aux bons vieux discours habituels sur la façon de relancer la croissance sans se poser de question sur pour quoi faire, au profit de qui et comment cela peut-il être compatible avec le réchauffement climatique et les limites de notre planète.
Des chiffres intéressants sur la partie strictement budgétaire dans l’intervention de Didier Migaud (PS), président de la commission des finances de l’Assemblée.
Vous pouvez retrouver l’intégralité du débat avec le lien ci-dessous :
[http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2007-2008/20080124.asp|http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2007-2008/20080124.asp|fr]
et télécharger mon intervention en suivant [ce lien|http://www.martinebillard-blog.org/share/minifilemanager/08.03.27-interv crise eco.rtf|fr]