« Etre juste c’est travailler plus » a osé dire Woerth. Mais pour ce gouvernement, ce n’est pas faire payer les hauts revenus. Ceux-ci ne participeront qu’à hauteur de 10% des nouvelles recettes (3,7 milliards).
Une fois de plus, les salariés paieront pour que les vrais privilégiés gardent leurs privilèges.
Cette réforme apporte peu de solutions aux problèmes de financement des
retraites. Elle siphonne le Fonds de Réserve des retraites pourtant
prévu pour garantir le versement des pensions en 2020.
Elle fait baisser les montants des pensions pour obliger à terme les salariés à en passer par la capitalisation pour pouvoir vivre dignement. Capitalisation qui permettra au passage d’enrichir un peu plus les banques et sociétés d’assurance, seuls bénéficiaires dans cette histoire.
On peut pourtant financer les retraites autrement.
Les dés étaient déjà jetés !
Depuis le début le gouvernement avait prévu son coup et ce n’est pas ce simulacre de concertation qui aurait pu les faire changer d’avis. Au contraire, comme l’analyse Acrimed, tout a été mis en place pour que les français se résignent à cette régression sociale.
En repoussant le départ en retraite à 62 ans, la retraite à taux plein à 67 ans et en augmentant de 3 points le taux de cotisation des fonctionnaires, c’est un véritable plan d’austérité qui ne dit pas son nom qui est mis en place.
Ce sont les femmes, les précaires et les salariés usés par l’intensification du travail qui en seront les principales victimes.
Les quelques mesures cosmétiques sur les congés maternités et le cas par cas pour la pénibilité ne compenseront pas la dégradation des conditions de liquidation des retraites.
Ce plan, c’est la fin du droit à une retraite heureuse.