Répression syndicale à SNI

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L’an dernier, je vous avais déjà relaté le conflit social à SNI et Adoma, dans [ce billet|/post/2011/03/24/Contre-le-d%C3%A9mant%C3%A8lement-du-logement-social%2C-soutien-aux-syndicats-d-Adoma-et-Sni].

Suivant un schéma désormais classique, après la lutte est venue la répression. L’un des animateurs de l’intersyndicale a été visé par une mesure de licenciement, sous des prétextes assez fallacieux pour que l’Inspection du Travail oppose son refus. L’acharnement de la direction de SNI est telle qu’elle a fait appel au ministre du Travail. Lequel, une fois de plus, a donné raison au patron contre ses propres services.

Vous trouverez ci-dessous le communiqué que j’ai adressé à la presse juste avant de filer à la gare pour le meeting d’Orléans. Je ne pourrai pas être présente au rassemblement de demain matin, mais si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à aller témoigner votre solidarité à Marc Boucoiran, dès huit heures au siège de Sni, 102 avenue de France dans le 13e arrondissement.

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__Stop à la répression contre les syndicalistes à Sni !__
__Solidarité avec Marc Boucoiran !__

Le groupe Société nationale immobilière (Sni, filiale de la Caisse des dépôts et consignations), détenteur de 300 000 logements dont 200 000 logements sociaux, actionnaire majoritaire d’Adoma (ex-Sonacotra), joue un rôle majeur dans le domaine du logement social. Sous la direction de Monsieur André Yché, l’homme qui conseille à Nicolas Sarkozy de vendre 10 % du parc social pour financer la réhabilitation des autres logements, Sni a été confrontée l’an dernier à une restructuration brutale, avec vente de logements et de foyers et coupes dans les effectifs. __Martine Billard avait alors reçu l’intersyndicale et apporté son soutien aux salariés en lutte tant pour leurs propres droits que pour ceux des locataires.__

Depuis, __la direction de SNI a tout fait pour obtenir le licenciement de Monsieur Marc Boucoiran, syndicaliste depuis vingt ans, aujourd’hui représentant de la section syndicale Snup-Fsu.__ Prenant prétexte un « abandon de poste » alors que Monsieur Boucoiran s’était vu retirer un mandat syndical mais n’en avait pas encore été informé, elle a lancé __la procédure de licenciement, refusée par l’Inspection du Travail.__ En appel, __le ministre du Travail, Xavier Bertrand, vient de prendre la décision très politique de contredire son administration et d’autoriser ce licenciement.__

__Martine Billard assure Marc Boucoiran, son syndicat et l’intersyndicale de toute sa solidarité en tant que députée et que co-présidente du Parti de Gauche. Elle soutient le rassemblement organisé mercredi 14 mars à 8 heures au siège de Sni, 102 avenue de France dans le 13e arrondissement de Paris, à l’appel de l’intersyndicale Snup-Fsu / Cgt / Sud / Fo / Cfe-Cgc.__

__Le Front de Gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon n’acceptent pas la chasse aux syndicalistes ouverte dans toutes les entreprises où les salarié-e-s ont décidé de relever la tête et de lutter. Marc Boucoiran, comme tou-te-s les syndicalistes licencié-e-s contre l’avis de l’Inspection du Travail, doit retrouver son poste.__


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