J’ai pris l’habitude, en tant de députée, de surveiller mon langage. Mais là, trop, c’est trop ! Voici le communiqué de presse que m’a inspiré la lecture de l’ordre du jour de la commission des affaires sociales.
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__Ils se foutent de nous !__
Il n’y a pas si longtemps, le président et sa majorité juraient la main sur le cœur de leur volonté de revaloriser le rôle du Parlement.
Or sur deux textes majeurs, réforme des retraites et loi sur l’immigration, l’intégration et la nationalité, la droite entend passer en force : déclaration d’urgence et passage en commission au pas de course.
Ainsi, le 7 septembre, la commission des affaires sociales prendra moins de 45 minutes pour examiner les nouveaux amendements au texte sur les retraites venant en discussion l’heure suivante.
Le 14 septembre, le texte sur les retraites sera débattu en séance. En même temps, la commission disposera d’une heure en tout et pour tout pour donner un avis sur le projet de loi sur l’immigration. Le tout sans même avoir eu de présentation du texte par le ministre ! Pourtant, ce texte ne prévoit pas moins que d’élargir les conditions de retrait de la nationalité et la fin de l’accès automatique à la nationalité française à 18 ans pour les jeunes nés de parents étrangers.
Il est vrai que ces deux textes rencontrent une opposition déterminée dans le pays. Est-ce une raison pour bafouer ainsi les institutions ? __Un tel mépris pour les élus de la nation exprime un mépris équivalent pour les citoyens.__
__S’ils ne veulent plus écouter les parlementaires, imposons leur la voix du peuple !__