Et oui, M. le préfet, la vidéosurveillance ne marche pas !

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J’avais évoqué la semaine dernière, dans [ce billet|/post/2012/01/09/Inadmissible-%21%21%21], mon courrier au préfet de police, suite aux problèmes rencontrés par les militants qui vendaient  »l’Huma Dimanche » rue Rambuteau. Le préfet a promptement répondu, me faisant même faxer son courrier dès vendredi.

Tout en donnant quelques éléments de droit susceptibles de justifier l’attitude des policiers, il renvoie à « leur propre appréciation » et leur « initiative ». Cette prise de distance est complétée par la reconnaissance « qu’une solution autre que celle mise en œuvre par les policiers intervenant aurait dû prévaloir ». Avec en conclusion l’annonce d’un rappel à l’attention des effectifs de police concernant « la nécessité de faire preuve de souplesse et de discernement » en cas d’intervention « pour un rassemblement de nature politique. »

Un point retient mon attention : le préfet reconnaît que les policiers ont été « incités à se rendre sur les lieux à la suite d’une observation vidéo laissant penser à un rassemblement. » Mais alors, le système de vidéosurveillance ne permet pas d’identifier et de comprendre ce qu’il se passe réellement sur la voie publique ? Et il peut même aisément être détourné de ses objectifs affichés de lutte contre la délinquance pour des buts moins avouables ? Que reste-t-il de l’argumentaire développé pour faire passer le plan de vidéosurveillance ? Cela vaut bien la peine de déplacer un Premier ministre à l’occasion de son lancement !


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