Le journaliste Vincent Nouzilles avait publié dans l’Express, en 2006, un premier classement des député-e-s selon leur activité, à l’occasion de la sortie du livre “Députés sous influences” (Fayard), coécrit avec Hélène Constanty. Il a récidivé l’an dernier sur le site lesinfos.com, et il vient d’actualiser ce classement basé sur le nombre de prises de parole en séance et en commission, ainsi que sur le nombre de rapports remis et propositions de loi rédigées.
Au-delà de la satisfaction de rester stable dans le haut de ce classement (13e sur 577 en 2006, 10e en 2009, 11e en 2010), je trouve cet exercice de transparence intéressant par les questions qu’il pose sur le fonctionnement réel de notre démocratie parlementaire.
En effet, la nouvelle obligation de « pointer » régulièrement en commission le mercredi matin n’a guère influé sur les écarts d’activité importants mis en évidence par ces classements.
Le cumul des mandats impose toujours des limites, bien concrètes, à l’exercice plein et entier des responsabilités électives. Pour le contrôle du gouvernement, en principe l’une des prérogatives du Parlement, les moyens matériels, financiers et humains dont nous disposons en France sont certes très inférieurs à ceux de nos homologues de nombreuses démocraties… et à ceux des cabinets ministériels ! Mais cette réalité n’excuse en rien le manque d’implication de trop nombreux député-e-s dans l’exercice de cette responsabilité.
Vous pouvez également suivre de manière très détaillée, les travaux des différents parlementaires ici