De rebondissements en rebondissements, il y a largement de quoi s’y perdre. L’appel lancé par 40 personnalités pour des « primaires de la gauche et des écologistes » s’adressait à tous y compris Hollande, Valls, Macron et ceux qui soutiennent la politique du gouvernement. C’était déjà surprenant de pouvoir imaginer organiser une primaire avec F. Hollande, en raison de son statut, ou encore plus à cause des politiques qu’il mène. D’où dès le début une ambiguïté entre ceux qui voulaient en faire un instrument du renforcement de la nouvelle candidature de F. Hollande et ceux qui au contraire espèrent ainsi le pousser vers la sortie pour y mettre quelqu’un d’autre du PS.
Toute la gauche était ainsi sommée de participer et d’ accepter de soutenir le vainqueur quel qu’il soit y compris le président sortant.
__Il est donc très étrange de partir du principe que des forces qui ont des positionnements politiques très distincts, ayant présenté des candidats différents en 2012 au premier tour (F. Hollande, JL Mélenchon, Eva Joly) doivent s’associer dans une primaire sans que soient définis préalablement les grands axes d’un projet politique commun__. Ou autrement dit, les divergences avec le gouvernement PS au pouvoir ne se limitent pas pour nous à la déchéance de nationalité. Elles sont bien plus importantes.