Je vous avais fait part dans [un billet récent|/post/2011/01/19/De-la-culture-pour-chacun-%C3%A0-la-culture-interdite…] des derniers rebondissements dans le conflit ayant conduit l’intersyndicale des Archives nationales à occuper l’Hôtel de Soubise. Le refus de céder au chantage du ministre de la Culture a payé. L’intersyndicale a fait savoir vendredi, par communiqué, que le directeur de cabinet du ministre a garanti, par courrier écrit :
* le maintien du fonds du Minutier central des notaires de Paris sur le site parisien des Archives nationales, la résorption de l’arriéré de collecte des minutes, puis la poursuite de cette collecte également sur ce même site conformément à la législation en vigueur,
* le maintien des fonds antérieurs à 1790 sur le site de Paris, la réalisation de travaux de mise aux normes des magasins ainsi que l’amélioration des conditions de leur conservation,
* le maintien dans le quadrilatère, notamment dans l’Hôtel de Soubise, du cœur des activités scientifiques, culturelles, éducatives et muséographiques des Archives nationales, s’appuyant sur leur lien historique avec cet Hôtel et les Grands Dépôts.
((/public/photos/En_circonscription/.Archives_en_lutte_s.jpg|Archives_en_lutte.jpeg|L|Archives_en_lutte.jpeg, fév. 2011))
Au vu de ces avancées, l’assemblée générale des personnels a voté la levée de l’occupation (après 134 nuits, Noël et Premier de l’An compris !). L’exposition « Dans l’atelier des Menus Plaisirs du roi », qui faisait l’objet du chantage de la part du ministère, a été enfin ouverte au public. L’intersyndicale estime physiquement impossible d’installer la « Maison de l’histoire de France » aux Archives nationales, si les engagements du ministère concernant les activités des Archives nationales sont respectés.
Nul doute que la détermination des historiens mobilisés contre ce projet sarkozien sortira renforcée de cette première victoire. D’ailleurs, c’est l’intersyndicale du ministère de la Culture qui devrait prendre le relais pour exprimer l’opposition des personnels à un retour aux conceptions réactionnaires de la muséographie et de l’histoire qui sous-tendent la « Maison de l’histoire de France ».