Les politiques libérales menées par Sarkozy font sentir leurs effets de plus en plus fortement. Le choix dogmatique de supprimer des postes dans la fonction publique, en ne remplaçant pas un départ à la retraite sur deux, quelles que soient les évolutions des besoins en termes de services publics, a connu dans l’Éducation nationale une première période sous le signe du camouflage. Les postes visés étaient alors les moins visibles pour les parents. Mais désormais, pour tenir le cap, ce sont les postes d’enseignants présents à temps plein devant les classes qui disparaissent, alors qu’en primaire et au collège, les effectifs d’élèves s’accroissent, traduction de la poussée démographique des années 2000.
Les conséquences se font sentir au quotidien, avec des classes surchargées et des absences d’enseignant-e-s prévisibles et prévues (formations, réunions des instances paritaires, congés maternité…) qui ne font l’objet d’aucun remplacement. __Cette politique transforme aussi en casse-tête l’affectation des élèves en classe de 6e. Alors que la Ville de Paris consent des efforts pour agrandir les collèges, c’est bien le nombre d’enseignant-e-s disponibles qui pose problème.__ L’an dernier, l’affectation en 6e fut particulièrement chaotique, et le collège César Franck, dans le 2e arrondissement, avait été particulièrement touché, car il présente la particularité d’enseigner l’Italien en première langue vivante, dans la continuité des enseignements des écoles élémentaires du secteur.
Cette année, la politique nationale ne s’étant pas améliorée, le pire est à craindre. La FCPE Paris s’en inquiète dans [le communiqué suivant|http://www.martine-billard.fr/public/Texte/11.06.07-CP_FCPE_75-affectation_6e.pdf|fr]. Je rejoins ses constats et j’appuie sa mobilisation. A ce propos, __je tiens à rendre hommage à la combativité des parents d’élève de l’école de la Jussienne et du collège César Franck__. Tous les mardis depuis le 15 mars, l’école fait l’objet d’une occupation administrative. Le collège a rejoint ce mouvement il y a quatre semaines. Les questions de formation des enseignant-e-s, de leur remplacement, d’effectifs, de libre choix de poursuivre l’apprentissage de l’Italien… sont au cœur de leur engagement pour l’école publique. Au-delà des revendications « locales », c’est bien le système éducatif dans son ensemble qu’ils et elles défendent, tout en appuyant les personnels de l’Éducation nationale.
__Ce mouvement mérite d’être soutenu… et étendu !__