Budget de la santé : prévention en baisse, inégalités aggravées !
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Au Parlement, l’automne est la saison du débat budgétaire. Mardi, c’est le volet « santé » du projet de loi de finances pour 2011 qui était en débat à l’Assemblée. Hors financement de la Sécurité sociale, ce sont les dépenses d’État pour les missions liées à la santé publique qui sont en jeu. Comme pour le financement de la Sécu évoqué dans mon précédent billet, le compte n’y est pas. Et ce débat a donné prétexte aux ultras de l’UMP pour faire passer des amendements scandaleux contre l’Aide médicale d’État, le dispositif qui garantit l’accès aux soins des sans-papiers.
Avant de développer une analyse d’ensemble, je vous livre les deux questions que j’ai posées à la ministre de la Santé (deux minutes autorisées par question !).
La première concerne les matermittentes. En effet, les intermittentes du spectacles sont confrontées à une situation proprement kafkaïenne lorsqu’elles sont enceintes : l’Assurance maladie leur demande autant d’heures travaillées qu’aux salariées en CDI, soit bien plus que ce que l’Assurance chômage exige au titre des annexes VIII et X. Résultat : leur congé maternité n’est pas rémunéré et Pôle emploi refuse de les inscrire au chômage à la fin de leur congé. Elles perdent alors leur statut d’intermittentes. Et les trimestres ne sont pas pris en compte pour le calcul de leur retraite.