Dans une question écrite publiée au Journal Officiel du 29 juin, j’ai interpellé Laurent Wauquiez, secrétaire d’État chargé de l’emploi, sur l’absence de catégorie propre aux métiers écologiques de la construction, dans le code « ROME » de Pôle Emploi qui liste l’ensemble des types d’emplois possibles sur le marché du travail, pour les offres comme pour les demandes.
Voir la question écrite sur le site de l’Assemblée nationale.
Le code ROME a été revu il y a six mois. Dans le même temps, les lois Grenelle ont fixé des objectifs de construction de bâtiments basse consommation et de réduction de la consommation du parc ancien de 38% d’ici 2020. L’éco-construction est l’un des principaux gisements de réduction des consommations d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.
L’absence de Code ROME spécifique pour l’éco-construction par le service public de l’emploi pénalise tant les employeurs que les travailleurs qualifiés de cette filière. Le Code ROME fait ainsi partie des critères définissant les « offres raisonnables d’emploi » que sont tenus d’accepter les chômeurs indemnisés : des travailleurs spécialisés dans l’éco-construction peuvent ainsi se voir imposer un emploi dans la construction non-écologique.
Quant aux pouvoirs des Régions qui ont compétence tant pour la formation professionnelle que pour le développement économique, ils ne peuvent instaurer de véritable partenariats avec Pôle Emploi pour impulser des politiques de reconversion des emplois dans le cadre de la planification écologique des territoires.
Laurent Wauquiez doit revoir au plus vite, en concertation avec le ministre de l’écologie Jean-Louis Borloo, ce code ROME pour prendre en compte les métiers de l’éco-construction!