Un texte de soutien aux salarié-e-s de la raffinerie des Flandres de Dunkerque (Total) vient d’être cosigné par les responsables de l’intersyndicale et de nombreux responsables syndicaux, politiques, associatifs. Il insiste sur la dimension écologique et sociale des enjeux, ces deux termes étant indissociables. En voici le texte et les premiers signataires.
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__Total Raffinerie des Flandres de Dunkerque : avec les grévistes, nous voulons des réponses écologiques et socialement acceptables.__
Depuis le 12 janvier 2010 les salarié-e-s de la Raffinerie des Flandres sont en grève ; le mouvement est animé par une intersyndicale SUD/CGT/FO. Nous avons déjà eu l’occasion sous des formes diverses de manifester notre soutien (manifestations, appels, motions, interpellation des pouvoirs publics, etc.). Alors que les salarié-e-s de Total sont en grève depuis bientôt trois mois, nous voulons redire ici l’urgence de trouver des solutions à ce conflit social.
Cette grève pose deux questions essentielles : la question sociale et la question écologique. Les salarié-e-s de Total nous montrent à quel point les deux sont liées. Actuellement le gouvernement et la direction de Total ne répondent à aucun de ces problèmes.
La solution sociale, c’est le maintien des emplois des salarié-e-s de Total et des entreprises de sous-traitance. Mais on ne peut ignorer que l’avenir n’est pas à raffiner toujours plus de pétrole !
La solution écologique, c’est la reconversion vers des activités plus durables. Mais l’écologie ne peut se concevoir en excluant les hommes et les femmes qui travaillent sur ce site.
L’argument économique mis en avant par Total n’est pas recevable : en 2009, Total a engrangé près de 8 milliards d’euros de bénéfices (2009, c’est l’année de la crise !), après les 13,9 milliards de 2008.
Voilà pourquoi, nous demandons au gouvernement de prendre les mesures pour qu’immédiatement Total relance l’activité de la Raffinerie des Flandres, garantissent son existence et les emplois pour les 5 prochaines années. Nous demandons que ce délai soit mis à profit pour étudier un projet de reconversion écologiquement soutenable, en associant les salarié-e-s et leurs organisations syndicales, les élu-e-s locaux et régionaux…
__Signataires :__
* Philippe Wullens (SUD Chimie Total RF, Intersyndicale de la Raffinerie des Flandres)
* Marc Pigeon (CGT Total RF, Intersyndicale de la Raffinerie des Flandres)
* Patrice Leclaire (FO Total RF, Intersyndicale de la Raffinerie des Flandres)
* Jacky Pailloux (Union syndicale SUD Chimie/Pharma)
* Sophie Zafari (Fédération Syndicale Unitaire FSU)
* Christian Mahieux (Union syndicale Solidaires)
* Édith Soboul (Alternative Libertaire – AL)
* Jean-Jacques Boislaroussie (Les Alternatifs)
* Pierre Zarka (Communiste Unitaire – OMOS)
* Pierre Cours-Salies (Fédération pour une alternative sociale et écologique – FASE)
* Olivier Besancenot (Nouveau Parti Anticapitaliste – NPA)
* Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche – PG)
* Cécile Duflot (Les Verts)
* Yann Fiévet (Action Consommation)
* Serge Havet (Agir sensemble contre le chômage ! – AC !)
* Anisabel Milekic-Veillot (Association D’Objecteurs de Croissance – AdOC)
* Maxime Combes (Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs – AITEC)
* Philippe Villechalane (Association Pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité – APEIS)
* Geneviève Azam (Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne – ATTAC)
* Michel Rousseau (Marches européennes contre le chômage et la précarité)
* Patrick Braouezec, député de Seine-Saint-Denis
* Hélène Flautre, députée européenne