Le 8 juillet, j’annonçais ma démission des Verts et lançais un appel avec Paul Ariès, directeur du journal le Sarkophage et objecteur de croissance, pour répondre à la proposition du Parti de Gauche de participer à la préparation de son congrès programmatique. Cet appel a reçu autour de 200 signatures, à égalité entre des militantEs venant des Verts et d’autres venant de l’objection de croissance.
J’ai été élue députée en 2002 sur la base d’une candidature écologiste soutenue par le Parti socialiste au premier tour et par l’ensemble des forces de gauche au second tour. J’ai été réélue en 2007 dans une configuration similaire (Verts-PS-PRG) au premier tour et toute la gauche au second<. Je ne peux donc me réjouir de la crise de la gauche et mes convictions écologistes n’ont pas varié, elles se sont même renforcées. Pour affronter la crise actuelle - économique, sociale, démocratique et écologique -, il faut apporter des réponses qui ne se contentent pas de changements à la marge. Les Verts n’ont plus cette audace : d’un parti pour la transformation de la société, ils sont devenus un parti d’accompagnement, un parti profondément électoraliste. Après 4 mois de discussion et de participation à la rédaction du texte qui servira de référence programmatique au PG, les signataires de l'appel lancé en juillet ont dressé un bilan positif des avancées acquises notamment en ce qui concerne l'écologie et les luttes contre les discriminations, pour l'égalité des droits. J'ai donc décidé de rejoindre le Parti de Gauche afin de participer à la construction d'un nouveau parti écologiste, porteur d'un projet d'émancipation et bien décidé à reconstruire des majorités à gauche pour s'opposer au projet libéral-autoritaire de Nicolas Sarkozy.