Dès que le gouvernement d’un pays refuse d’appliquer les recettes internationales du libéralisme, qui en Amérique Latine comme ailleurs exige de tout privatiser et de supprimer tout ce qui pourrait être des entraves à la toute puissance de la finance, il est taxé de dictatorial, de non respect de la démocratie. Et s’il est impossible de le renverser par le scrutin électoral, alors entrent en action tous les mécanismes possibles de déstabilisation. En Équateur, Rafael Correa a été élu président de la République pour la première fois le 26 avril 2006 au second tour avec 54,86% des voix. Comme promis pendant sa campagne il a appelé à référendum pour mettre en place une assemblée constituante.
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Nexcis : le bradage du photovoltaïque par EDF
Nexcis est une entreprise de 77 salariés installée à Rousset (13), filiale d’EDF. Elle est spécialisée dans la recherche sur les panneaux solaires. Elle a inventé un produit innovant : des vitres solaires semi transparentes destinées à des bâtiments de bureaux. Or le 2 mars, le PdG de l’entreprise annonçait brutalement sa fermeture sans explication, ou plutôt sous prétexte de concurrence chinoise alors que Nexcis a déposé un brevet sur un procédé unique qui n’a rien à voir avec les panneaux fabriqués en Chine. Depuis les salariés se battent pour la survie de l’entreprise et le Parti de Gauche est à leurs côtés.
Lire leur plaquette d’information [|http://pgenluttes.fr/wp-content/uploads/2015/06/plaquette-Nexcis-2015-06.jpg|fr]
((/public/2014–/.Nexcis_EDF_m_a_tuer_s.jpg|Nexcis1|L|Nexcis1, mai 2015))
Pourquoi la décroissance est incontournable – version complétée
»Suite aux commentaires et à d’autres remarques, j’ai un peu complété ce texte, notamment en ajoutant un paragraphe sur le nucléaire (c’est vrai que le refus du nucléaire me semblait tellement évident que je ne l’avais pas inclus) et un paragraphe sur austérité choisie/austérité subie. »
»Pour le reste (élevage, question démographique), il me faudrait développer beaucoup plus. Je ne dis pas que je ne le ferai pas un jour, mais je crains que cela dépasse un simple article de blog. »
De plus en plus d’intellectuels, de militants ou de simples citoyens sont persuadés que le modèle de croissance de ces 6o dernières années n’est plus souhaitable, ni possible. La remise en cause du concept même de PIB (Produit intérieur brut) est largement présente dans le débat public. Malgré cela, le pourcentage d’augmentation de la production continue a être l’alpha et l’oméga de la vie en société. Couplé à l’hégémonie de l’idéologie de la « compétitivité » et au fétichisme de la marchandise, la vision productiviste de l’économie reste dominante. Le mot décroissance pose de bonnes questions mais il suscite aussi incompréhension, réticence et peur. Pourtant une croissance infinie sur une planète aux ressources non renouvelables est impossible. Les périls qui pèsent sur la biosphère ont atteint un seuil qui oblige à des ruptures majeures. C’est la raison du projet écosocialiste, tandis que perdure ailleurs l’illusion dépassée de réponses sans remise en cause des rapports sociaux ni du fonctionnement de l’économie de marché.
Vous trouverez ci-après ma réflexion personnelle sur le sujet
A mes amis qui pensent que les partis n’ont plus de raison d’être
De nos jours défendre la nécessité d’avoir des partis politiques est presque suicidaire tant le discours général veut que les partis soient dépassés et représentent des obstacles à la démocratie. Disons-le tout net si quelqu’un était capable de me proposer une autre forme d’organisation efficace et plus démocratique, je dirais oui tout de suite. Mais j’ai longtemps cherché, fréquenté tous les collectifs, appels, revues, réseaux divers pour arriver à la conclusion que certes les partis étaient énervants par de nombreux aspects mais que personne n’avait trouvé comment les remplacer de manière durable.
Un répit de 4 mois pour la Grèce pour améliorer le rapport de force
Depuis hier les médias se déchaînent pour annoncer que le gouvernement grec d’Alexis Tsipras a dû céder devant les exigences de Bruxelles. Reconnaître que la Grèce ait pu un tant soit peu tenir tête à la troïka et tout le discours sur l’impossibilité d’autres choix économiques serait invalidé. Or que pouvait faire le gouvernement d’Alexis Tsipras : rompre immédiatement avec la sortie de l’euro à la clé et l’inconnu quant aux conséquences sur le niveau de vie des grecs ? Il avait fait campagne sur le maintien dans l’euro. Il a respecté cet engagement. Il a donc négocié pied à pied pour gagner du temps et des marges de manœuvre dans le but de mettre en œuvre son programme.
Mais les médias libéraux, laudateurs des coupes budgétaires, des baisses de salaires et pensions de retraite et de la réduction du nombre de fonctionnaires ne peuvent évidemment accepter qu’un gouvernement résiste à un tel programme.
Il faut dénoncer inlassablement les mots et expressions qu’ils utilisent car ils sont révélateurs de la volonté d’écraser, de soumettre : « Tsipras se plie aux exigences de Bruxelles , « reddition de Tsipras » …
La question est donc de savoir si cet accord réduit largement ou non la capacité du nouveau gouvernement à atteindre ses objectifs à long terme : rompre avec l’austérité, relancer l’économie, en finir avec le clientélisme et l’oligarchie économique. Il ne faut pas non plus oublier ce à quoi la Grèce a échappé : les exigences de la troïka et le plan du précédent gouvernement présenté en novembre. C’est en ayant ces critères en tête qu’il faut examiner la lettre envoyée par Yanis Varoufakis, le ministre hellénique des Finances à Jeroen Dijsselbloem, son homologue néerlandais et président de l’Eurogroupe.